Evariste JONCHERE

Sculpteur français, 1892-1956

Vous avez des questions ?

Mr Expert

01 83 77 25 60

Vous avez en votre possession une œuvre de Évariste Jonchère et souhaitez en connaître la valeur ? Nos Experts réalisent gratuitement une expertise de votre œuvre, vous communiquent une estimation du prix de marché, puis vous accompagnent pour réaliser une vente au meilleur prix.

Cote, prix et estimation de l’artiste Évariste Jonchère

Prix d’une peinture signée Évariste Jonchère en vente aux enchères : 1 000 – 6 000 €

Cote de l’artiste pour une sculpture :  600 – 12 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Évariste Jonchère, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Un talent précoce, malgré les difficultés

Évariste Jonchère naît en 1892 à Uzerche en Corrèze. Ses parents, tous les deux passionnés de dessin et de musique, l’élèvent dans les arts. De graves difficultés financières obligent la famille à quitter Uzerche pour Saint-Mandé en 1903, et en 1906, Évariste arrête ses études et travaille comme groom pour aider sa famille. Il sculpte sa première œuvre en 1907, à l’âge de 15 ans. En parallèle, il suit des cours de dessin. Ses professeurs le remarquent, et en 1908, il entre aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier d’Antonin Mercié. En 1909, il expose pour la première fois au salon des Artistes français. Il s’installe à Montmartre en 1911 dans un atelier, et expose une nouvelle fois au Salon.   

Un artiste ouvert sur les cultures du monde

Engagé dans le service militaire en 1912, puis envoyé au front, Évariste Jonchère ne sculpte pas pendant sept ans, mais fait pendant cette période le portrait de ses camarades d’infanterie. Avant de rentrer, il épouse sa marraine de guerre. Après un retour difficile, il quitte Paris, s’achète une propriété agricole et devient cultivateur, sans pour autant s’arrêter de sculpter et de répondre à des commandes. Il obtient le second grand prix de Rome en 1924, mais ne s’en satisfait pas. En 1925, il réussit finalement, et devient pensionnaire de la villa Médicis.

En 1930, Jonchère revient à Paris, et s’installe près de Montmartre. Il rencontre Lucienne Debiol, tout juste mariée, dont il tombe amoureux. Les deux divorcent. En 1931, lors de l’exposition coloniale, il reçoit de nombreuses commandes. Il s’intéresse à un prix qui offre une bourse de voyage, proposé par la Société Coloniale des Artistes français. Grâce à des peintures réalisées lors d’un voyage en Grèce, après son séjour à la Villa Médicis, il remporte le prix, et part pour un long voyage avec Lucienne.

Le couple se rend d’abord en Indochine, à Hanoï, où Jonchère rencontre des modèles dont il se servira pour plusieurs sculptures. Après Hanoï, Évariste et Lucienne se rendent au Laos, où ils se lient d’amitié avec le dernier roi du Laos. Puis ils vont au Cambodge, dont ils rencontrent aussi le roi. Ils poursuivent leur voyage à travers l’Asie, et, sur le chemin du retour, passent par Hawaï, Los Angeles et Cuba. Évariste est très productif durant cette période, tant en peinture qu’en sculpture, et réalise une grande partie de son œuvre.

En 1937, lui et Lucienne sont de retour à Paris. En 1938, il est nommé directeur des Beaux-Arts d’Indochine, et s’investit beaucoup dans ce nouveau travail, développant les arts traditionnels d’Indochine, par exemple l’art de la laque à Hanoï. Il ouvre des écoles au Tonkin, en Cochinchine ainsi qu’au Cambodge, et veut mettre en place une coopérative.

Malheureusement, la Deuxième Guerre mondiale met fin à cet effort : les Beaux-Arts sont bombardés, et lui et Lucienne échappent de peu à une exécution, et sont contraints de fuir l’Asie en 1946.

Après l’Asie, c’est en Afrique que se rendent Évariste et Lucienne, d’abord pour un monument au Général Leclerc, dont il ira sculpter un bas-relief au Cameroun. En 1952, il est nommé directeur de l’École Supérieure d’Artisanat et d’Art de Brazzaville au Congo. Il accomplit la même démarche de développement des arts locaux qu’il avait eu en Indochine.

Ils rentrent à Paris en 1954. Jonchère continue de recevoir des commandes, pour lesquelles il a besoin d’aide : il est affaibli. Il meurt deux ans plus tard en 1956.

Un style hybride, entre Europe, Asie et Afrique

Dans sa sculpture, Évariste Jonchère peut aller du plus classique, avec des choix de pose très convenus, et une taille très lisse, très douce, très polissée, au plus original, avec des postures beaucoup plus vivantes, et un travail plus rugueux du matériau, comme Rythme africain, sculpté en 1951. On peut noter deux bas-reliefs de 1931, Paix et Prosperité, et la France donne aux colonies, la France reçoit des Colonies, vraisemblablement influencées par les arts traditionnels hindou et bouddhiste : une œuvre vendue pour 9500 €. Dans sa peinture, ses couleurs transparentes d’une grande douceur et son trait visible tranche par rapport à la peinture de son époque, et semble annoncer des auteurs de bande dessinées comme Hugo Pratt, comme Petite Princesse Laotienne Luang-Prabang, peint en 1935, et vendu pour 4500 €.

Reconnaître la signature de Évariste Jonchère 

Évariste Jonchère fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Évariste Jonchère

Si vous possédez une œuvre de Évariste Jonchère ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.