Maurice LE SCOUÉZEC

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Cote, prix et estimation de l’artiste Maurice LE SCOUÉZEC

Prix d’une peinture signée Maurice LE SCOUÉZEC en vente aux enchères : 400 – 11 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 100 – 4 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Maurice LE SCOUÉZEC, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Le grand oublié de Montparnasse

Maurice Le Scouëzec naît au Mans d’un père breton inspecteur des chemins de fer, en 1881. Scolarisé à Versailles, il embarque dès l’âge de treize ans à bord d’un voilier en destination de la Nouvelle-Calédonie comme mousse et dessine sur le bateau pour passer le temps. Après un séjour à Mexico et des années de guerre en tant que soldat, Le Scouëzec se rend à Paris en 1917 et se lie d’amitié avec les grands artistes de Montparnasse : il côtoie Amedeo Modigliani et Pablo Picasso et la critique le considère, au même titre que ces derniers, comme une figure centrale de l’École de Paris (Le couple du bistrot, Loulou, 1919). 

Le peintre de l’Afrique

Maurice Le Scouëzec effectue quatre voyages en Afrique, exilé volontaire en quête de vérité et d’identité. Il ne peint pas pendant son premier séjour à Zanzibar effectué entre 1905 et 1906, au cours duquel il est retrouvé presque mort auprès du lac Tanganyka par des chercheurs d’or belges. Le deuxième voyage, effectué en 1925 après son séjour à Montparnasse, permet à l’explorateur de découvrir l’Afrique occidentale après un rapide périple en Espagne et au Portugal. 

Aidé financièrement par une bourse de voyage de l’A.O.F (Afrique Occidentale Française) obtenue grâce au soutien du Salon d’Automne et de la Société Coloniale des artistes français, Le Scouëzec réalise plusieurs centaines d’aquarelles exposées lors de son retour à Paris. En 1926, son tableau intitulé Le Christ noir, inspiré de ce deuxième voyage, fait scandale au Salon d’automne. 

Le troisième voyage de Le Scouëzec, effectué entre 1927 et 1928, a lieu au Soudan et au Burkina Faso alors que le peintre est âgé de 46 ans, cette fois accompagné par sa femme Mathilde Merle (Le village de Douna, Soudan, 1928 ; Les piroguiers, 1928). Enfin, son dernier voyage a lieu en 1930 à Madagascar, après l’obtention du prix et de la bourse du même nom. 

Le retour aux sources 

Attaché aux éléments de la nature et surnommé « le plus breton des Montparnos », Le Scouëzec peint de nombreux paysages de la Bretagne dont il est originaire, tout particulièrement à l’issue de ses quatre voyages en Afrique (Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Douarnenez, 1934). Son œuvre tombe dans l’oubli après la Seconde Guerre mondiale est redécouverte en Bretagne cinquante ans après la mort du peintre, pourtant considéré comme l’une des figures artistiques majeures de Montparnasse à son époque. 

En quête de vérité, il dépeint les difficultés de la vie parisienne comme la misère, la violence, la prostitution, ainsi que les femmes, les enfants et les paysages colorés d’Afrique où il se rend avec de grands rouleaux de papier facilement transportables (Les pirogues, 1928). Peintre de l’École de Paris, il reste attaché à la Bretagne et à Montparnasse qu’il représente sur ses huiles, gouaches et aquarelles. Il aurait produit plus de 3 500 œuvres au cours de sa vie, partagée entre l’Afrique et la France. 

Les œuvres de Maurice Le Scouëzec apparaissent régulièrement aux enchères à des prix variés s’échelonnant entre 200 et 2 000 EUR en moyenne. Le dernier record de vente enregistré pour cet artiste est de 4 465 USD, soit environ 3 900 EUR, chez Guillaume Le Floc’h à Saint-Cloud en 2019 pour son huile sur toile intitulée Le Port.

Expertiser et vendre une œuvre de Maurice LE SCOUÉZEC

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