Pavel Dmitrievic SMAROV
Peintre russe, 1874-1950
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Cote, prix et estimation de l’artiste Pavel Shmyrov
Prix d’une peinture signée Pavel Shmyrov en vente aux enchères : 400 – 50 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 200 – 2 000 €
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Pavel Shmyrov, Peintre du Tsar
Pavel Shmyrov, plus connu par son nom francisé en Paul Chmaroff, né en 1874 à Voronej, commence son apprentissage en 1893 en étudiant à l’école gratuite de dessin de la ville sous la direction de L.G.Soloviev, peintre d’icônes et fervent admirateur de Tolstoï, passion qui influencera son élève. Après avoir appris le dessin d’après nature, il devient en 1894 auditeur libre à l’Académie Impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg au sein de l’atelier du peintre Ilia Répine, chef de file des Peintres Ambulants, avant d’y être pleinement admis en tant qu’élève en 1897. En 1899, il reçoit pour sa fresque « Malheur aux vaincus » la médaille d’or du jury, mais également le titre de peintre et une bourse d’études à l’étranger. Grâce à cette dernière, il entame un voyage à travers l’Europe, allant à Vienne, Rome, Florence, Venise, Munich et enfin Paris, où il étudie auprès du peintre Jean-Paul Laurens. Ses pérégrinations s’accompagnent d’envoi d’œuvres au Salon de Printemps et de l’Académie et de réalisation de portraits pour la famille impériale, ce qui lui vaut le titre de « peintre du Tsar ». Fort de cette renommée, il reçoit de nombreuses commandes et devient même en 1916 académicien. Ce qui ne l’empêche pas en 1917 de prendre le virage de la Révolution et d’exposer en 1919 à la première exposition nationale libre d’œuvres d’art.
Une peinture pleine de nostalgie
Paul Chmaroff est d’abord influencé dans sa jeunesse, à l’image de Kandinsky dont il partage l’origine paysanne, par les peintres ambulants qu’il découvre lors d’une exposition itinérante. Ce mouvement apparu en Russie en 1863 se caractérise par une peinture réaliste, avant-gardiste, qui cherche à s’élever contre la peinture académique. Ce sont principalement des peintures de genre à caractère social ou historique, traitant des conditions du peuple. Bien que portraitiste de la famille impériale et de la haute noblesse russe, il en reprend les thèmes pour le reste de sa production, réalisant des scènes de genre et des peintures d’histoire. Cependant c’est lors de son exil en France que sa peinture prend une autre dimension. En effet, à partir de ce tournant il est influencé par les impressionnistes et plus particulièrement par Renoir, traitant les figures par larges touches de couleurs vives, lumineuses. Exceptionnel coloriste, il privilégie alors la représentation de paysannes, de paysages peuplés de « Roussalkis », ondines fantastiques du folklore russe, dans une vision nostalgique de son pays. C’est à travers ces figures de jeunes filles rieuses au bord de l’eau qu’il tente de lier tradition russe et modernité picturale européenne.
Le temps de l’exil
Début 1923, il sent le vent tourné et décide de partir pour l’étranger, d’abord à Rome, pendant deux ans, puis il s’installe définitivement à Paris en décembre 1924. Cet exil ne l’empêche pas de recevoir de nombreuses commandes notamment de la part de la communauté russophone de la capitale dont il est très proche du fait de sa mauvaise maîtrise de la langue française. C’est ainsi qu’il réalise les portraits du chanteur d’opéra et acteur russe, Fédor Chaliapine et celui du danseur et chorégraphe d’origine ukrainienne, Serge Lifar. En parallèle de cette production, il continue ses paysages et natures mortes, ce qui lui permet d’exposer en 1928 à la galerie Charpentier. Le succès ne se fait pas attendre comme le montre l’acquisition d’une de ses œuvres par le musée du Luxembourg et il continue d’exposer dans des galeries, telles les Galeries d’Alignan en 1931 et La Renaissance en 1932, en parallèle de ses participations au Salon de la Société des Artistes français. Il continue d’exposer jusqu’à sa mort en 1950 et cinq après celle-ci une rétrospective sera présentée à Paris à la galerie Charpentier.
C’est ainsi que les œuvres de Paul Chmaroff jouissent encore aujourd’hui d’un certain succès en ventes aux enchères, de par la somptuosité de leurs couleurs et de leurs touches, à l’image de cette toile vendue en 2017 chez Copages Auction pour 6000 euros.
Reconnaître la signature de Pavel Shmyrov
Pavel Shmyrov fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Pavel Shmyrov
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