Prosper Georges Antoine MARILHAT

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Cote, prix et estimation de l’artiste Prosper Marilhat

Prix d’une peinture signée Prosper Marilhat en vente aux enchères : 300 – 170 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 120 – 5 000 €

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Un peintre aventurier

Prosper Marilhat est un peintre français du XIXe siècle connu pour ses paysages du Moyen-Orient. Né dans une famille bourgeoise en 1811, le jeune artiste reçoit une éducation classique où le dessin et la peinture sont enseignés par Giovanni Valentini et Michel Goutay-Riquet. Cependant, sa famille le destine à devenir coutelier, projet rapidement abandonné.

C’est alors que l’artiste part pour Paris où il travaille successivement dans les ateliers de Pierre-Luc-Charles Cicéri puis de Camille Roqueplan qui devient par la suite son mentor.

Il commence tôt à exposer au Salon des peintres français et présente en 1831 son tableau Site d’Auvergne. C’est ainsi qu’il se fait remarquer et obtient une certaine notoriété.

En mai 1831, le peintre monte à bord du brick d’Assas pour une expédition au Moyen-Orient proposée par le baron Von Hugel.

Ce premier voyage est essentiel dans la carrière de l’artiste. Il décide même d’abandonner l’équipage en Égypte afin de vagabonder et de se consacrer à son art. À son retour en France, chargé de carnets de croquis, Prosper Marilhat rencontre un succès phénoménal.

Il décide alors de s’installer à Paris où il reste jusqu’à sa mort tout en voyageant de temps en temps afin de peindre les paysages européens.

Une figure éminente de l’orientalisme européen

Reconnu pour ses paysages majoritairement représentatifs du Moyen-Orient, Prosper Marilhat appartient au courant de l’orientalisme français. Ce courant apparait comme une tendance importance du XIXe siècle. Cela désigne en particulier les Européens passionnés des pays musulmans et a trouvé un certain écho surtout en France et au Royaume-Uni. Aujourd’hui, les grands noms de ce courant sont surtout Delacroix et Chassériau bien que d’autres artistes de renom y appartenaient aussi.

L’orientalisme transparait dans les œuvres de Prosper Marilhat par les sujets choisis (Camels by the Nile, env. 1835-1840) et les couleurs chatoyantes.

Il se distingue de ses confrères artistes, tels que Dauzat ou Gérôme, du fait qu’il est adepte d’un orientalisme dit « pur », c’est-à-dire que représenter les peuples qu’il croise et rencontre ne l’intéresse pas : il privilégie la nature et non les scènes animées.

L’artiste est donc un paysagiste reconnu de son époque et ses œuvres ont comme but principal de retranscrire le plus fidèlement les souvenirs de voyage et de rendre justice à la luminosité du Moyen-Orient.

Des œuvres invitant au voyage

Son succès est surtout retentissant lors de son retour d’Égypte : sa toile Place de l’Esbekieh (1834) est plébiscitée par Théophile Gautier lors du Salon de 1834.

Spécialisé dans les paysages, Prosper Marilhat participe à fixer les tendances contemporaines en matière de peinture. Ayant un style évolutif, l’artiste multiplie les inspirations. Les tableaux La Scène pastorale (1837) et la Vue de Villeneuve-lès-Avignon ont pour influence l’artiste Corot, un ami qu’il a accompagné en Provence en 1836. De plus, l’artiste s’essaie à des paysages réellement construits s’inspirant de Rousseau ou Troyon (Paysage de Berry). En somme, les œuvres de Prosper Marilhat sont une ode aux paysages du Moyen-Orient, mais aussi aux paysages français qu’il affectionne tout particulièrement.

Encore aujourd’hui, Prosper Marihlat jouit d’une renommée européenne voire internationale accrue. Dernièrement, la toile Travellers at an Oasis a été vendue 70 000 livres. Les peintures à l’huile de paysages de grande envergure peuvent atteindre jusqu’à 280 000 livres (Vue sur la place de l’Esbekieh et du Quartier Copte, au Caire, 1833), même si en moyenne les tableaux sont estimés et vendus entre 1 500 livres et 25 000 livres, ce qui en fait un artiste coté sur la scène artistique actuelle.

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