Combien vaut un tsuba d’arme japonaise ?

Vous possédez tsuba et souhaitez en connaître la valeur ? Vous retrouverez sur cette page quelques éléments vous permettant d’estimer votre objet de collection.

Histoire et origine des tsubas

Sur une arme japonaise l’équivalent de la « garde » française s’appelle le Tsuba. Il protège la main et l’empêche de glisser de la poignée (tsuka) et équilibre l’arme. Il a une fonction purement défensive à l’origine.

Les premiers rares tsuba sont apparus au VIe siècle et sont devenus de plus en plus répandus partir du VIIIe siècle. D’abord en en cuivre et en fer, ses matériaux ont évolué au fil de l’histoire. Dès l’ère d’Edo, les tsubas ont commencé à devenir des objets esthétiques. La forge des tsubas est devenue une méthode à part entière, et s’appelle le « mokume-gane ».

On a également fabriqué des tsubas en bois ou en ivoire finement travaillés, qui n’étaient montés sur le sabre que pour des évènements publics. Il existe une diversité d’écoles fabriquant des tsubas. Il existe ainsi une diversité de formes de tsubas : maru-gata, kiku-gata, hashi-gaku…

Comment reconnaître un tsuba précieux ?

Certains tsubas sont finement décorés et font l’objet de collections.

La taille d’un tsuba de 5 à 10 cm. Il y a de nombreuses formes différentes, ronde (Marugata), « carrée » à angles arrondies (Kaku gata, Yuko Ito gata), rectangulaire (Aori gata)…

Les tsubas possèdent plusieurs particularités. On y voit le Nagako-Ana, l’interstice qui sert à faire passer la lame. Le Kozuka-Hitsu est le trou dans lequel on glisse un Kogatana, qui était un sabre plus petit. Le Kogai-Hitsu est un trou permettant le rangement du Kogai, une paire de pointes servant dans diverses situations.

Les tsubas sont généralement divisés en deux catégories :
– ceux en fer, les tetsu
– et ceux en métaux mous, kinko, composés d’une variété d’alliages

Parmi ceux en métaux, les tsubas en shibuichi sont assez répandus. Souvent gris, ils sont façonnés dans un alliage de fer et de cuivre.

Prix et estimation des tsubas

Les tsubas ont un prix qui varie selon l’époque et l’époque. Les prix de vente peuvent monter jusqu’à 20 000 euros pour les plus rares ou uniques. Un tsuba hokei gata en fer à décor ciselé et ajouré en yo-sukashi avec l’inscription « Namu Amida Butsu », invocation à Bouddha, XIVe siècle, estimé entre 20 000 et 25 000 euros a été vendu 18 000 euros.

Un Jujimokko gara en fer à décor incrusté en signée 8e génération Hatsu Dai Yatsuhiro Jingo du XVIIIe siècle, estimé entre 4 000 et 5 000 euros a été vendu 9 500 euros.

Une paire de tsubas en shibuichi ciselé de Kazan, estimé entre 5 400 euros et 4 000 euros, a été vendue 5 400 euros.

Estimer et vendre un tsuba

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