Cartel sur console murale, Régence et règne de Louis XV

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Qu’appelle-t-on un cartel ? 

Les premiers cartels sont fabriqués sous le règne de Louis XIV alors que l’on attache une importance toute particulière à la décoration du mobilier intérieur. C’est en effet une époque de démonstration de puissance, et l’ornement des maisons doit en être le reflet. Ils sont alors désignés « pendule à cartel », le cartel étant à l’origine le contour ornementé de la pendule, servant de cadre. Elles sont destinées à être fixées directement à un mur, ou posées sur un petit socle, lui-même fixé au mur. Par la suite, l’on utilise le mot « cartel » pour définir ce style de pendule en lui-même. Le principe du cartel est encore en vogue après la Régence et alors que Louis XV est sacré roi de France. Il continuera de se déployer lorsque Louis XVI sera à la tête du royaume. 

Le cartel connaît donc à travers les siècles de nombreux styles, prêtés selon les mouvements artistiques propres à ces périodes.

Le nouveau style apporté aux cartels sous la Régence et le règne de Louis XV

Une forme plus libre

Après la mort de Louis XIV, et jusqu’à la fin du règne de Louis XV, c’est le mouvement artistique dit « style en rocaille » qui est apprécié et mis en valeur. Ainsi, l’aspect physique du cartel évolue et en particulier sa forme. Si le cartel dispose de pieds au-dessus de son socle, ils seront incurvés. Sous la régence, alors que Louis XV est trop jeune pour régner, les lignes du cartel commencent à s’assouplir : la structure droite et verticale du cadre est délaissée pour des formes plus arrondies, puis violonées. 

La richesse des ornementations

Pour ce qui est des ornements, l’on retrouve dans ces dernières une multitude de détails ayant la singularité du style rococo, c’est-à-dire des motifs asymétriques, une inspiration provenant de la culture orientale, des motifs floraux et des feuillages, des arabesques et parfois des animaux et des chimères (dragons, créatures mythologiques…). L’on retrouve également de nombreuses références à l’amour et à la passion, fréquemment sous forme de statuettes allégoriques.

Des matériaux moins coûteux 

Pour ce qui est des matières utilisées, les cartels, comme le reste du mobilier, sont principalement en bronze ou en cuivre. L’on utilise aussi le Vernis Martin, une laque à base de résine défiant les laques de Chine et du Japon alors enviées à cette période. L’usage de ce vernis, qui demeure qualitatif tout en étant moins coûteux, est alors un signe de prestige. Il permet de jouer avec les couleurs et de teinter le placage de bois, matière également utilisée pour les cartels. Le Vernis Martin présente aussi l’avantage de pouvoir imiter les matériaux plus chers, rares et fragiles utilisés pour les premiers cartels sous Louis XIV, c’est-à-dire le marbre, l’écaille de tortue ou le laiton. Enfin, certains cartels sur console murale conservent une technique de fabrication développée sous Louis XIV : la marqueterie Boulle, marqueterie qui se distingue par l’alliance et la superposition de matières nobles.

Une particularité : la console murale

Les cartels sont posés sur une console murale, table purement décorative qui est adossée au mur et dont un ou deux pieds la maintiennent droite. La console est un meuble qui a pour but de supporter des bibelots et autres objets de petites tailles servant à la décoration. Ce style de console se répand donc largement sous Louis XV et désormais, cartels et consoles murales vont de pair et sont élégamment assorties. Elles sont construites dans la lignée du style rococo de l’époque, c’est-à-dire en bois laqué, souvent du noyer, ou en bronze. Concernant l’ornementation, la console murale de style Louis XV conserve donc également des motifs en rocailles et des formes sculptées évoquant la nature. Elles sont la plupart du temps surmontées d’un plateau en marbre, qui peut être teinté selon la couleur du cartel. Le bleu, le vert et le jaune sont souvent favorisés.  

Exemple représentatif d’un cartel sur console murale, style Régence et règne de Louis XV

Ce cartel sur console murale est particulièrement représentatif de ceux de style Régence et Louis XV. L’on retrouve des motifs floraux alambiqués et en bronze sur le cartel comme sur la console en dessous. Ces derniers sont laqués en vernis Martin et teinté de vert. Vénus, la déesse de l’amour, trône sculptée sur son char et est surmontée d’un ange sur le fronton. Enfin, l’on voit aussi un mascaron représentant un faune, ce qui rappelle cet attrait du style en rocaille pour l’évasion et les chimères. 

Cote et vente aux enchères des cartels sur console murale 

Les cartels sur console murale de ce style sont particulièrement prisés pour leur élégance. Le prix de vente pour un tel objet varie selon la taille prêtée à l’objet. Ils se vendent en moyenne entre 8 000 et 10 000 euros. Si les conditions sont réunies, ils peuvent représenter une somme conséquente. Parmi ces dernières, l’on parle notamment de l’état de la pendule et du mécanisme. Si celui-ci est d’origine et fonctionne, cela représentera un fort atout à la vente. De même les cartels ont parfois été séparés de leur console murale, et des ajouts de consoles ont pu être ajouté par la suite, aussi l’ensemble, s’il est de la même provenance est spécialement recherché. Ensuite, certains grands maîtres horlogers étaient de grands artistes de renom, leur signature fera donc augmenter les enchères. Enfin, le choix des matériaux utilisés a évidemment toute son importance. 

Ci-dessous, un cartel sur console murale signée Bailly l’Ainé à Paris. Il a été construit en 1730. Tout à fait représentatif d’un cartel Louis XV, il est composé de bois, de bronze, de laiton, d’émail et d’écailles brunes. Son prix de vente a été estimé jusqu’à 60 000 pour être finalement vendu à 50 000 euros. 

Grand cartel et sa console d’époque Louis XV signé Vallette à Paris – XVIIIe

À l’inverse, un cartel et sa console ont été vendus à 1950 euros, celui-ci étant plus petit et présentant des imperfections telles que des impacts et des défauts d’usures sur la marqueterie du cartel comme de la console murale. Aussi, il est recommandé de faire évaluer ce type d’objet avant son achat ou sa vente, afin d’être certain du juste de prix de ce dernier.

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