Estimation d’une édition de valeur de La chartreuse de Parme de Stendhal

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Un des livres phares de la littérature du XIX^e siècle

Stendhal rêvait de tirer un roman de la vie d’Alexandre Farnèse (1468-1549) ; il travaillait aussi à un récit de la bataille de Waterloo. Son œuvre prend forme le 3 septembre 1838 quand il décide de transporter au XIX^e siècle les événements que lui a révélé la chronique italienne, ainsi son héros sera à Waterloo et Stendhal pourra se livrer à une satire de l’absolutisme en peignant une cour italienne vers 1820. Le roman sera rédigé en 7 semaines entre novembre et décembre 1838.

Cet ouvrage se place à présent dans la littérature française comme un des livres phares du XIX^e siècle et comme l’extrême aboutissement de la psychologie si raffinée du XVIII^e siècle.

Balzac publia dans la Revue parisienne du 25 septembre 1840 un article élogieux sur Stendhal et son livre : « M. Beyle a fait un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre. Il a produit, à l’âge où les hommes trouvent rarement des sujets grandioses et après avoir écrit une vingtaine de volumes extrêmement spirituels, une œuvre qui ne peut être appréciée que par les âmes et par les gens vraiment supérieurs. ».

La grande rareté de l’édition originale 

L’édition originale, La Chartreuse de Parme, a été publié à Paris chez Ambroise Dupont en 1839 en 2 volumes in-8 (format). Les bibliographes sont unanimes à souligner la grande rareté de l’édition originale en belle condition. L’un des plus beaux exemplaires répertoriés est revêtu d’une très élégante reliure en demi-veau glacé fauve de l’époque.

Il faut remonter à septembre 1986, il y a 32 ans, pour trouver un exemplaire de cette élégance. Reproduit dans le catalogue de la Librairie François Ier de 1986 sous le n°155, il fut alors vendu 620 000 FF (soit 95 000 € il y a 35 ans). Aujourd’hui un tel exemplaire est estimé autour des 75 000€.

Des ventes à forts potentiels 

Des exemplaires, comme celui cité précédemment, ont été vendu au cours de ces dernières années en ventes aux enchères. Souvent évaluées autour des 30 000 à 50 000€, elles sont pour la plupart du temps adjugées autour des 20 000 à 40 000€ voir plus de 75 000€ pour une édition parfaitement conservée (vente Michel Audiard – 2016). 

Rappelons que pour un meilleur prix de vente, les ouvrages doivent être au mieux conservés et entretenus ; autant la reliure ou la couverture que son contenu c’est-à-dire le papier et/ou les gravures qui le compose. Plus l’ouvrage aura une particularité d’exemplaire, comme une lettre autographe de l’auteur, un défaut d’imprimerie ou des gravures avant ou après la lettre, plus l’ouvrage sera rare et augmentera sa valeur.

Une équipe d’experts et de commissaires-priseurs à votre disposition 

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