ANDRE DERAIN
Peintre français du XXe et l'un des fondateurs du fauvisme, 1880-1954
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Cote, prix et estimation de l’artiste André DERAIN
André Derain est un peintre, illustrateur, graveur, sculpteur et écrivain français. Il est l’un des célèbres fondateurs du fauvisme, mouvement prônant l’instinct dans la peinture et privilégiant les couleurs fortes, voire violentes et les grands aplats de couleurs. Il l’un des artistes les plus valorisé sur le marché de l’art, ses peintures étant estimées à plusieurs millions d’euros pour sa période fauve. Ses dessins et aquarelles sont également bien vendus, de 200 à 30 000 € et de 1 000 à 400 00 €, respectivement.
Estimation minimale – maximale |
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Dessin ou aquarelle | 57 – 379 410 € |
Peinture | 200 – 17 540 000 € |
Sculpture | 46 – 39 068 € |
Dessins
Les aquarelles de Derain correspondent principalement à la période fauve de l’artiste, ce qui leur vaut une plutôt forte valorisation sur le marché. De cette période, les aquarelles sont vendues à partir de 15 000 €, et le record de vente est enregistré pour Musique, adjugé 412 568 € en 2006 chez Sotheby’s. Les aquarelles de sa période post-fauvisme sont adjugées jusqu’à 7 000 € et le prix d’entrée est de 1 000 €, pour Women, vendue 1 013 € en 2019 chez Mainichi Auction.
Les dessins au crayon sont fortement recherchés et vendus bien que le record de vente soit de 30 592 € pour Nu (1907) enregistré en 2010 chez Christie’s. Il dessine majoritairement des corps nus, féminins de façon plus ou moins réaliste, souvent à l’allure nonchalante. Le prix d’entrée de ces objets est de 200 €.
Peintures
La période la plus recherchée et valorisée de Derain est sa période fauve du début du 20e siècle et particulièrement les peintures de 1904 à 1907. Durant ses années, il peint principalement les ports de Provence, qu’il transfigure à travers des couleurs criardes et des coups de pinceau d’une grande spontanéité. Il s’agit là des œuvres les plus valorisées de l’artiste, estimées à partir de 200 000 € et pouvant atteindre plusieurs millions d’euros. Arbres à Collioure, peinte en 1905, est l’huile sur toile de cette période la plus chère, elle est adjugée en 2010 chez Sotheby’s pour 17 323 990 €. Ses autres toiles célèbres comme Bateau à Collioure ou le Quai victoria sont vendues respectivement 10,7 millions d’euros et 8,6 millions d’euros.
Suite à cette période fauve, Derain se recentre vers un style plus classique à partir de 1908. Les peintures sont ici d’un style tout autre, bien plus réaliste, académique, il s’agit de portraits ou natures mortes au style néo-classique. Ces peintures sont estimées à partir de 5 000 € et jusqu’à 60 000 € en moyenne. Le record de vente pour ce style est réalisé en 1988 chez Christie’s pour Tzigane à la guitare peint en 1925, adjugé 638 238 €.
Sculptures
On enregistre également un grand nombre de sculptures, principalement en bronze et réalisées dans les années 30. Ces objets reprennent les codes et le style des masques africains, objets qui fascinent la scène artistique durant cette période. Les sculptures de Derain sont vendues à partir de 450 € et jusque 46 309 € pour Femme au long cou (1930), sculpture de bronze de 32 cm de hauteur.
Qui est André Derain ?
Un artiste éclectique fondateur du fauvisme
André Derain naît en 1880 à Chatou dans une famille bourgeoise. Fervent créateur, sa production artistique ne se limite pas à la peinture. En effet, il conçoit décors et costumes pour des ballets et des théâtres, est graveur, illustrateur et écrivain tout en continuant parallèlement à pratiquer la photographie. Avec son ami et peintre Maurice de Vlaminck il loue un atelier à Chatou pour peindre, à l’Académie Julian il rencontre Guillaume Apollinaire et à l’Académie Camillo à Paris il se lie d’amitié avec Matisse. Ces rencontres sont déterminantes pour sa production picturale. En effet, Matisse le pousse très rapidement à participer au Salon des indépendants, ils peignent tous deux des paysages et des portraits tout en nourrissant leurs réflexions sur les théories de la peinture. En 1905, il expose au Salon d’Automne avec Vlaminck, Marquet, Manguin, Matisse, dans la salle aux œuvres controversées surnommées « la cage aux fauves ». De cette appellation naît le courant de peinture expressionniste : le fauvisme. Le fauvisme se distingue par une originalité des formes qui se simplifient, pour laisser place à une recherche novatrice des gammes chromatiques : à l’aide de larges aplats de couleurs (expérimentés par Matisse) dites « pures », les artistes sont à la recherche d’une nouvelle expression artistique non plus limitée à la reproduction du réel. Mobilisé en 1914, la guerre met fin aux échanges artistiques entre les pays européens et renouvèle la création picturale de Derain qui meurt en 1954.
Des expérimentations à un retour à l’ordre
Au début de sa production artistique, Derain se rapproche de l’expressionnisme naissant, mais les paysages qu’il peint préfigurent les caractéristiques du fauvisme. À partir de 1905, c’est avec Matisse qu’il expérimente de véritables explosions de couleurs flamboyantes qui traduisent leurs émotions dans des compositions puissantes. L’influence de Signac et l’intérêt qu’il porte au divisionnisme se retrouvent dans la séparation des couleurs et le mélange optique recherché. Tandis que Matisse traduit un univers idéal, Derain place des figures torturées dans ces œuvres centrées sur une orchestration des couleurs complémentaires. Derain recourt à un graphisme simple, synthétique, permettant une identification sommaire des formes à travers la juxtaposition des couleurs qui jouent avec la lumière. Dans une lettre à Vlaminck lors de son séjour à Collioure avec Matisse il écrit « Je me suis laissé aller à la couleur pour la couleur » et il souligne son évolution sur la conception de la lumière.
Ses expérimentations plastiques ne se limitent pas à la peinture, il produit des œuvres sculpturales et des gravures influencées par les arts venus d’Afrique subsaharienne. L’influence de Paul Cézanne lui fera explorer le volume dans ses œuvres. Les contrastes se font plus durs et les dessins plus schématiques notamment sur les paysages qu’il peint au cours de son séjour à Londres. Néanmoins, malgré son influence, il retourne à une peinture plus traditionnelle à partir des années 1920 à travers des portraits plus durs et réalistes. Un véritable retour à l’ordre en réaction au cubisme qui le conduit à rappeler l’influence des grands maîtres comme Raphaël et les dessins d’Ingres.
Les oeuvres de Derain
Le Vieil arbre, 1905
Madame Matisse en Kimono, 1905
Le Faubourg de Collioure, 1905, Musée d’Art Moderne, Troyes L’Age d’or, 19 056, Musée d’Art Moderne, Téhéran
Blackfriars Bridge, 1905, Glasgow.
Madame Derain au châle blanc, 1919-1920, Tate Gallery, Londres
Reconnaître la signature d’André Derain
Comme beaucoup d’artistes, André Derain ne signait pas la totalité de ses œuvres. Cependant, vous retrouverez ci-dessous un exemple de signature afin de vous faire une première idée. Des variantes de cette signature existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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