Fernandez ARMAN

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Cote, prix et estimation de l’artiste Fernandez ARMAN

Fernandez Arman est un artiste franco-américain qui a su diversifier son activité artistique. Sculptures, peintures et estampes, Arman a surtout travaillé sur les principes d’accumulation et de surconsommation en ajoutant souvent des instruments de musique à son iconographie. Le prix d’une de ses œuvres évolue globalement entre 1 000 et 150 000 euros.

Sculpture

Le travail de Fernandez Arman sur la société de consommation le mène à utiliser des matériaux de récupération ainsi que des déchets pour composer ses sculptures. Ces dernières sont essentiellement des œuvres monumentales qu’il réalise dans l’espace public. Il lui arrive également de travailler différentes formes de bronze. Les sculptures de Fernandez Arman sont vendues entre 100 euros 430 000 euros. « Baroquial 巴洛克 » (c. 1985, 270 x 128 x 131 cm, bronze) est l’œuvre qui détient ce record de vente.

ARMAN (Armand FERNANDEZ dit) (1928-2005) – Inclusion de tubes de peintures, estimation 3 000€ – 5 000€

Estampe

La plupart des estampes de Fernandez Arman sont des lithographies. Comme dans la plupart de ses œuvres, il travaille d’après le principe d’accumulation de formes, souvent de violons, de violoncelles ou d’autres instruments de musique. Ce sont d’ailleurs les pièces en rapport avec l’univers musical qui sont les plus demandées. Les estimations des estampes de Fernandez Arman oscillent entre 15 euros et 25 000 euros. En général, ces œuvres sont adjugées pour quelques centaines d’euros.

ARMAN (1928 – 2005), Bleu Israel – 1973, estimation 300 – 500 €, vendu 390 euros par Artcurial

Peinture

Fernandez Arman a également été peintre. Après avoir pratiqué cette discipline les premières années de sa carrière, il s’y consacre de nouveau au début des années 2000. L’artiste conserve alors les mêmes objets d’étude et thèmes de prédilection que dans ses sculptures et ses estampes. Les peintures de Fernandez Arman sont en général estimées entre 250 euros et 300 000 euros. Son tableau « Cachet œil de tigre » (c. 1959, 150 x 245 cm, technique mixte) a été adjugé 160 000 euros en 2007 chez Artcurial, détenant ainsi le record de vente de ses peintures.

Qui est Fernandez Arman ?

La transmission du goût de l’art

Peintre et sculpteur ayant appartenu au mouvement réaliste initié par le critique Pierre Restany dans les années 1960. À l’instar de Vincent Van Gogh, Armand Fernandez signe ses œuvres de son prénom, et devient Arman dans les années 1960. 

Il est né dans le sud de la France, d’un père marchand antiquaire. Porté par l’affection de ce dernier pour les arts, musique et pratique artistique, le jeune garçon s’initie avec plaisir à la peinture, et pratique le dessin, dès son plus jeune âge. 

Son diplôme d’études secondaires en mains, le jeune homme entreprend une formation au sein de l’École des arts décoratifs de Nice avant de rejoindre Paris où sa formation se poursuit à l’École du Louvre entre 1946 et 1949. 

Armand Fernandez établit une résonance artistique avec l’art expressionniste allemand de Kurt Schwitters, mais également avec les œuvres du peintre américain de l’expressionnisme abstrait Jackson Pollock. Dans cet esprit, il travaille notamment autour du motif du cachet qu’il reproduit sur son support en utilisant des tampons encreurs, ainsi que d’autres objets. 

Les accumulations d’objets, ainsi que la pratique de la sculpture en bronze, viennent diversifier son répertoire artistique, qui s’enrichit notablement tout au long de sa carrière.

Arman et la nouvelle vague contemporaine

Durant sa première période, Armand Fernandez se lie d’amitié avec Yves Klein auprès duquel il est propulsé dans l’aventure du Nouveau réalisme dans les années 1960. 

il adapte sa pratique à la nouvelle société de consommation dans le paysage transformé d’après-guerre en intégrant à ses œuvres des éléments issus du quotidien. Il explore à cet effet le montage et l’accumulation ; ainsi l’utilisation de rebuts, matériaux en reste d’objets manufacturés, devient partie intégrante de sa production dans les années 1960.

Iris Clert galeriste renommée et spécialiste d’art contemporain d’avant-garde, accueille l’exposition le Plein en 1961 pendant laquelle l’espace se charge de déchets triés, rassemblant ainsi dans un espace neutre une masse d’objets du quotidien.

La première exposition de l’artiste à l’étranger intervient en 1961 à New York, il s’y installe alors en temps partagé. Dès lors il entreprend la mise à l’œuvre de nouveaux matériaux comme le plexiglas ou le polyester. 

Une visibilité internationale

Les expositions de l’artiste : sa première exposition personnelle remonte à 1955 à la galerie du Haut Pavé. Une rétrospective lui est consacrée à Paris au Jeu de Paume et à l’étranger, Allemagne, Israël, Mexique, à partir de 1998. 

Collectionné de par le monde, Arman a connu une certaine désaffection des collectionneurs après son décès en 2005. Le peu de recul au regard de son œuvre conséquente entraîne une difficile appréciation et valorisation de son art. De surcroît la mise au jour de son patrimoine artistique est complexifiée par ses deux mariages et ses six enfants.

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