Joaquín SUNYER

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Cote, prix et estimation de l’artiste Joaquín SUNYER

Prix d’une peinture signée Joaquín SUNYER en vente aux enchères : 400 – 129 000 €

Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 120 – 3 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 150 – 12 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Joaquín SUNYER, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Sunyer à Sitges, de la vie à la mort

Joaquim Sunyer, né en 1874 à Sitges en Espagne, commence son apprentissage jeune auprès de son oncle puis il poursuit ses études à l’École de La Llotja de Barcelone, ce qui lui permet de se lier rapidement avec le milieu « moderniste » de la ville, fréquentant Joaquim Mir, Joaquin Torres Garcia et Isidre Nonel. Grâce à la qualité de ses œuvres, il présente ses toiles à l’Exposition de Bellas Artes de Barcelone en 1896.

La même année, il part pour Paris, où il reste jusqu’en 1911. Se mêlant au Paris bohème, il se lie d’amitié avec Willette, Steinlen et Picasso. Il profite de cette proximité avec l’Italie afin d’y réaliser plusieurs voyages. Par ailleurs, il expose ses œuvres régulièrement notamment en 1903 et 1904 au Salon d’Automne, auprès de Matisse, Vuillard, Marquet, Vallotton.

Finalement, en 1911, il revient en Catalogne et s’installe définitivement à Sitges. La même année, grâce au soutien de Miquel Utrillo, il réalise sa première exposition personnelle aux Galeries Laietanes à Barcelone. Néanmoins, il conserve de profonds liens avec la France et lors de la Grande Guerre, il collabore au magazine Iberia. Il peindra jusqu’à la fin de sa vie et décèdera en 1956 dans sa ville natale.

De Paris à Sitges, un style de l’ombre à la lumière

Le style de Joaquim Sunyer, évolue entre impressionnisme et symbolisme, tout en restant très proche du mouvement « Noucentiste », qui se créa en réponse au modernisme ambiant, prônant un retour aux modèles classiques et le maintien de l’art figuré.

À Paris, il se familiarise avec le style néo-impressionniste et s’emploie à retranscrire cet art dans ses toiles, reprenant une palette aux teintes sourdes et rehaussées de taches de couleurs plus dynamiques. Néanmoins son art évolue peu à peu et les silhouettes de l’artiste se rapprochent de celles de Picasso lors de sa période Bleue et Rose, artiste dont il était particulièrement proche.

De même, vers la fin de son séjour à Paris, et plus particulièrement par la suite dans sa production espagnole, on ressent l’influence de Cézanne et Renoir, synthétisant ses paysages et ses figures féminines qui les peuplent, dont les formes se simplifient et s’arrondissent. C’est ainsi qu’à l’image des artistes de toute une génération, il reprend les préceptes de Cézanne, c’est-à-dire qu’il « faut traiter la nature par le cylindre, la sphère et le cône, le tout mis en perspective ». Aussi les thèmes de cette période s’inscrivent parfaitement dans l’art parisien de ce début de siècle avec des représentations de rues, de scènes de vie ouvrière, de scènes nocturnes.

Son retour à Sitges, sa ville natale, marque une rupture dans son style, car il se concentre sur des paysages dans lesquels il met en évidence sa volonté de capter la lumière méditerranéenne à travers l’utilisation de couleurs très claires témoignent d’un net changement avec ses peintures plus sombres exécutées à Paris.

Un prestigieux collectionneur qui ne le sort pas de l’oubli

Très connu de son vivant, il influencera toute une génération d’artistes dont le peintre Miro mais il restera longtemps ignoré du public français malgré sa présence au sein de la prestigieuse collection de Georges Viau. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques espagnoles, que ce soit au Musée d’Art Contemporain de Barcelone, au Musée Nationale d’Art de Catalogne de cette même ville, au Musée de Montserrat et dans la collection Carmen Thyssen, sans oublier le Musée des Beaux-Arts de Bilbao.

Cette dichotomie entre sa renommée en Espagne et sa méconnaissance en France, bien qu’il y ait vécu plus de dix ans, explique le manque d’engouement que suscitent ses œuvres lors de ventes aux enchères en France et à l’international. En effet, les résultats sont peu représentatifs et assez rares sur le marché de l’art à l’image de cette toile vendue en 2012 pour 750 euros chez Aguttes.

Reconnaître la signature de Joaquín SUNYER 

Joaquín SUNYER fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Joaquín SUNYER

Si vous possédez une œuvre de Joaquín SUNYER ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.