Wifredo LAM
Peintre et sculpteur cubain du XXème siècle , 1902-1982
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Cote, prix et estimation de l’artiste Wifredo Lam
Wilfredo Lam (1902-1982) est un artiste d’origine cubaine dont le travail se situe au cœur du 20e siècle. Peintre, sculpteur, il s’inscrit dans la lignée des surréalistes qui le reconnaisse comme l’un des leurs ; son œuvre nourrie par l’avant-garde et le modernisme occidental ainsi que les symboles africains et caribéens s’approche du mouvement CoBra qui soutient les techniques expérimentales entre l’abstrait et le figuratif dans les années 50.
Estimation minimale – maximale |
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Peinture | 800 – 7 000 000 € |
Dessin ou aquarelle | 100 – 452 300 € |
Estampe | 50 – 2 500 € |
Sculpture | 400 – 40 000 € |
Céramique | 100 – 8 5 00 € |
Peinture
On reconnait dans la peinture de l’artiste un emprunt certain à la sculpture africaine. Cependant le style du peintre cubain reste fortement original puisque si on y décèle une influence de l’art africain, le cubisme y a également laissé sa marque. Cependant la précision des détails dans les œuvres de l’artiste montre une autre présence : celle des Yorubas, les fils d’Ifé et de lointains ancêtres de la mère de l’artiste. À de nombreuses reprises, l’artiste utilise des figures sombres dans ses œuvres, celles-ci sont souvent associées à des figures bienfaisantes afin de réconcilier les forces opposées dans un acte de décolonisation mentale. À partir de la fin des années 1940, les œuvres de l’artiste se retrouvent imprégnées de l’art océanien, celui-ci se rajoutant aux influences provenant de l’art africain.
Ses expérimentations conduisent Wilfredo Lam à une production très hétéroclite en matière d’emploi des techniques. L’utilisation de la peinture à l’huile, de la peinture acrylique, de tempéra, de techniques mixtes sur tous types de support : panneau, toile, carton, panneau. Les couleurs vives et les silhouettes accidentées de Wilfredo Lam sont représentatives de l’influence des représentations de l’art africain. De format variant entre 18×24 et 252x315cm, il privilégie le format carré même si l’on retrouve dans son travail quelques exemples d’huile sur toile de format rond.
Estimées entre 400 euros et 10 600 000 euros, ses œuvres picturales se vendent entre 450 euros et 7 300 476 euros. Son œuvre la plus côté, Omi Obini, réalisée en 1943, estimée entre 7 122 415 et 10 683 620 euros s’est vendue 7 300 476, prix au marteau, lors d’une vente chez Sotheby’s le 29/06/2020.
Dessin, Aquarelle, Estampe, etc.
Encre, craie, pastel, stylo bille, gouache, aquarelle, fusain sur papier, toile, carton, les recherches graphiques et les dessins de Wilfredo Lam sont un vivier de recherches et de technique. Entre sérigraphie, lithographie, main levée, il conquiert tous les médias. Les couleurs et les formes font échos à celles représentées en peinture, on y retrouve des oiseaux, des animaux, des silhouettes à peine humaines qui se situent entre l’abstraction et la figuration. De dimension très variable, les œuvres graphiques de Wilfredo Lam sont vendues entre 20 euros et 900 335 euros. Ce dernier prix record a été enregistré pour une gouache réalisée en 1944, vendu en 2006 chez Christie’s.
Sculpture
Les sculptures réalisées par l’artiste représentent souvent des oiseaux. L’artiste utilise de nombreux supports différents tels que le métal, le bronze, le bronze poli, le bronze doré, le relief… Sa collection « Oiseau de fer/Oiseau de feu » est notamment la plus connue et est représentative de la majorité de ses sculptures. Cependant c’est la sculpture « Fontaine/L’esprite de la communication/Mutation vegetal/Osun/Gardien secret » réalisée en 1970 qui est vendue au prix le plus élevé. Estimée entre 13 160 et 17 547 euros et en bronze, cette sculpture est vendue en 2018 pour 122 835 euros chez Christie’s à New York, aux États-Unis. Le prix de ses sculptures se situe entre 400 euros et 40 000 euros.
Quelques bijoux, essentiellement des pendentifs en métal complètent la série de son œuvre en trois dimensions. Le caractère primitif de ces objets est très exploité et mis en évidence à ce stade de son travail. La plus petite pièce référencée mesure entre 4 et 6 cm, la plus grande mesure 90x60x30cm.
Céramique
En moyenne, une céramique de l’artiste est aujourd’hui estimée entre 100 et 8 500 euros. C’est sa céramique « Senza Titolo » (1958), estimée entre 4 000 et 4500 euros qui est vendue au prix le plus élevé : 8 500 euros, en 2017 chez Boetto.
Qui est Wifredo lam ?
La jeunesse de Wifredo Lam
Né d’un père chinois et d’une mère cubaine, Lam appartient à des traditions dont il puise l’inspiration pour son travail. Il voit pour la première fois en 1928 dans un musée de Barcelone des sculptures africaines, ville au sein de laquelle il poursuit ses études artistiques débutées à la Havane. La guerre civile espagnole de 1937 l’amène à devoir se réfugier à Paris cette même année.
L’influence dans avant-gardes européennes et haïtiennes
L’artiste qui admirait l’œuvre de Picasso et l’imitait lors de ses débuts se fait remarquer par ce dernier. Ainsi le maître cubiste lui permet de rencontrer de grands artistes tels qu’Ernst, Brauner ou Breton. À cette époque, vers la fin des années 1940, l’œuvre de Lam est surréaliste. C’est en 1941 qu’il réussit à rejoindre son pays natal, mais garde contact avec le groupe des surréalistes. C’est à cette période qu’il réalise ses premières toiles importantes, comme Le Sombre Malumbo et La Jungle.
Lors d’un séjour à Haïti, il assiste à des cérémonies Vaudou, ce qui lui permet d’enrichir son travail. Il renouvelle ainsi sa palette et accentue le lyrisme de ses œuvres qui pouvait présenter un aspect relativement austère (Ogoun Feraille). Après la guerre, Lam se rend régulièrement à Paris.
Des influences multiples pour une œuvre universelle
Il réalise par la suite des toiles qui s’apparentent grandement au monochrome (La coiffe blanche 1963). Les effets qu’il applique à sa peinture sont issus d’un répertoire de signes que l’on retrouve par moment dans son travail, oiseaux griffus, masques cornus ; feuillages, silhouettes filiformes que l’on peut également retrouver dans les céramiques qu’il produit en 1975. Il ne faut cependant pas y voir un plaquage obsessionnel des certains thèmes (La veilleuse, 1945) de contes cubains ou africains. En réalité, il les personnalise autant qu’il les universalise : nous sommes libres d’y percevoir la représentation de nos propres désirs. L’ouvrage de M.P Fouchet publié en 1976 analyse ce phénomène en même temps qu’il constitue un catalogue de l’œuvre de Lam Wifredo.
La ville de Paris dans laquelle il meurt en 1982 lui consacre une exposition en mars 1983 au musée d’Art moderne. Il était, au sein de la capitale et depuis les années 1960, une sorte d’ambassadeur acharné de l’art et de la peinture cubaine dans le monde et incarnait également le développement pictural du continent européen dans on pays natal, Cuba.
Reconnaître la signature de Wifredo Lam
Comme beaucoup d’artistes, Wifredo Lam ne signait pas la totalité de ses œuvres. Cependant, vous retrouverez ci-dessous un exemple de signature afin de vous faire une première idée. Des variantes de cette signature existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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