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Peinture, sculpture, collage et artistes issus du dadaïsme : quelles caractéristiques ?
Le dadaïsme apparaît dans le « Cabaret Voltaire » à Zurich le 8 février 1916, une revue du même nom va contribuer à la circulation de ce mouvement. La Suisse, étant un pays neutre pendant le premier conflit mondial, accueille de nombreux artistes comme Hugo Ball, Richard Huelsenbeck, Tristan Tzara, Arthur Segal, Hans Richter, Christian Schad, Hans Arp à travers ses sculptures et Sophie Taeuber.
Le nom de ce groupe a été trouvé au hasard en ouvrant un dictionnaire, ce mot ne signifie rien. Ce mouvement va s’implanter dans plusieurs pays d’Europe et s’exporter à New York. Ces inspirations sont diverses allant de l’art extraoccidental à la spontanéité enfantine. Dada revendique l’indépendance des artistes et se révolte contre les conflits. Leur réplique se fait par la destruction, l’humour, le scandale ou la violence. Les artistes revendiquent un art sans logique allant à l’encontre de toutes les catégories historico-artistiques. La poésie, le théâtre, la peinture et la photographie sont à l’honneur, Jean Arp veut changer la façon de penser dans la société.
Toutes ces idées vont être rassemblées dans le « Manifeste dada » rédigé par Tristan Tzara en 1918. Les fondateurs considèrent que la logique, le formalisme, et le rationalisme sont à l’origine de la guerre. La première Foire Internationale Dada a été organisée en 1920 à Berlin.
Dada représente un mode de vie, ses membres donnent des soirées improvisées ouvertes au public en mélangeant les genres, les interventions diverses et spontanées sont équivalentes à ce qui va être appelé plus tard le Happening. Le mouvement dada va disparaître en 1924 pour laisser place au surréalisme.
Les caractéristiques du dadaïsme
Les artistes vont associer des éléments sans rapport au hasard. Il y a un véritable mélange des genres entre les différents médiums. Il n’est pas rare de trouver des assemblages inventifs. Suite à la situation critique de l’Allemagne d’après guerre, le contenu des œuvres est orienté vers une critique sociale et politique. Les artistes aiment provoquer et cherchent le scandale.
Un artiste comme Picabia conçoit l’art comme un jeu avec notamment ses rayogrammes.
Les œuvres de Georg Grosz en sont une bonne illustration, il représente la société de manière caricaturée et dénonce la société bourgeoise. Hannah Höch et Raoul Hausmann vont utiliser les photomontages en découpant des coupures de journaux et en les disposant de manière éparse afin de contrarier l’ordre établi.
Un reliquat de cette idéologie va être palpable dans les années cinquante avec des artistes comme Robert Rauschenberg ou Jasper Johns.
Dada à Paris
Ce mouvement apparaît à la fin de la guerre avec le retour d’artistes comme Picabia à Paris. L’exposition « Enfant carburateur » de ce dernier va faire être critiquée, mais elle va inciter des écrivains comme André Breton, Aragon à rejoindre le dadaïsme. La violence des créations est telle qu’elle va précipiter le déclin de ce groupe. La fin de ce groupe est marquée par un procès fictif de Maurice Barrès que les dadaïstes considèrent comme dangereux pour la pensée intellectuelle.
Le ready-made de Marcel Duchamp
Marcel Duchamp invente le ready-made dès 1913, il remet la notion même d’œuvres d’art dans les institutions en question. Il veut prouver que l’art ne devient Art que si l’artiste ou l’institution ne le reconnaissent en tant que tel. Pour lui le contexte est déterminant. Cette remise en question de la notion d’œuvre est vue de manière ironique, en effet, il détourne des objets du quotidien en les installant dans des institutions comme sa roue de bicyclette posée à l’envers sur un tabouret ou the fountain qui fera scandale en 1917.
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