Gilbert POILLERAT

Décorateur et maître-ferronnier d’art français, 1902-1988

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Cote, prix et estimation de Gilbert POILLERAT

Gilbert Poillerat est un décorateur ferronnier français né en 1902. L’artiste se penche d’abord sur la ciselure et la peinture avant de se diriger vers le travail du fer. Il crée du mobilier, des objets du quotidien, ainsi que des luminaires, le tout forgé avec une grande précision et de nombreux détails qui font sa renommée. Ses dessins permettent cependant de cerner son style, car, bien que talentueux et original, son art se retrouve limité par les commanditaires

 

Estimation minimale – maximale

Luminaire 1 000 – 76 000 €
Objet 300 – 10 000 €
Dessin 30 – 1 200 €
Mobilier 1 000 – 60 000 €

 

Luminaire

Les luminaires sont estimés entre 300 et 76200 euros. Nous retrouvons des lampes à pied, majoritairement en fer forgé, vendues entre 1200 et 28000 euros. Gilbert Poillerat créer aussi des appliques, plus souvent en bronze doré, à la manière de chandeliers. Elles se vendent entre 2400 et 48700 euros avec des appliques de 1942, «bois mort et passementerie». Il produit des lustres, généralement composés de plusieurs bras, vendus entre 900 et 17000 euros.

Luminaire Gilbert Poillerat

Luminaire de Gilbert Poillerat – Lustre, 8 bras de lumière façon torchères – Estimé 20 000 – 25 000 €

Enfin, les luminaires se composent aussi de lampes de table, rappelant une fois encore le style des chandeliers, vendus entre 380 et 11400 euros.

Objet

Les objets sont estimés entre 100 et 120000 euros. Ils se composent de miroirs sculptés d’un cadran en soleil ou encore de forme rectangulaire. Généralement en fer forgé, ils se vendent entre 1100 et 161300 euros avec un modèle de 1948. L’artiste crée aussi des chenets, vendus entre 800 et 10200 euros.

D’autres petits accessoires sont produits, de table ou de bureau, comme des presse-papiers ou des assiettes, vendus environ une centaine d’euros.

Mobilier

Le mobilier est estimé entre 400 et 150000 euros. Majoritairement en fer forgé, quelquefois en acier ou encore surplombée d’un plateau en marbre, il se compose, dans un premier temps, de table, de table basse et de consoles. Majoritaires, elles se vendent entre 700 et 118800 euros avec une console finement forgée de 1946.

Mobilier Gilbert Poillerat

Mobilier de Gilbert Poillerat – Table basse – Estimé 20 000 – 30 000 €

Il produit aussi des chaises en fer forgé et en acier, vendues entre 600 et 30400 euros avec des chaises au dossier «bandeau», en acier. Quelques lits sont aussi produits et se vendent environ 1500 euros.

Dessin

Estimés entre 30 et 1200 euros, les dessins sont réalisés au fusain, au crayon et parfois à l’aquarelle. Ils se composent majoritairement de croquis de projets de mobilier ou d’objets divers et se vendent entre 40 et 600 euros. Il réalise cependant le croquis d’un collier de «l’ordre de la libération» à l’aquarelle, vendu 30500 euros.

Des projets d’accessoires de table et de luminaires sont aussi réalisés et se vendent entre 100 et 320 euros avec un prototype de lanterne au crayon. Gilbert Poillerat dessine aussi des représentations plus figuratives et artistiques, ainsi que des paysages. Ils se vendent entre 150 et 1400 euros avec le dessin, à l’encre et en couleur, d’une femme au bouquet, de 1930.

 

Qui est Gilbert Poillerat ?

De l’artisanat aux arts décoratifs

Né à Mer (Loir-et-Cher) en 1902, Poillerat est d’abord élève aux Beaux-Arts de Paris avant d’intégrer l’École Boulle où il est formé à la ciselure et à la forge avant de se concentrer sur le travail du fer. Il obtient ainsi en 1921 son diplôme de graveur sur métaux. 

L’artiste est ensuite directement embauché, à l’âge de 19 ans, chez Edgar Brandt, ferronnier d’art et d’armement où il s’occupe essentiellement de la production et du design, tâche qui l’occupe jusqu’en 1927. Dès 1925, il expose à l’Exposition internationale des Arts décoratifs industriels et modernes : ses créations y sont présentées anonymement dans le Pavillon du Collectionneur. Ce n’est toutefois que lorsqu’il quitte la maison d’Edgar Brandt pour diriger la branche de fer décoratif des Établissements Baudet Donon Roussel (nom des Établissements Baudet Donon et Cie depuis 1925) que l’artiste signe ses réalisations de son nom, réalisations qu’il expose au Salon d’Automne de 1928.

Les années 1930 : l’heure des grandes réalisations

Gilles Poillerat affirme son style dans les années 1930 tout en le diversifiant : il crée des motifs végétaux en tôle, des scènes naïves, des objets d’intérieur et même des bijoux fantaisie. C’est toutefois les grandes œuvres à destination tant publique (portes du Palais de Chaillot, grilles et luminaires du restaurant de la Tour Eiffel) que privée (rampes d’escalier et balustrades pour les résidences particulières) qui aboutiront sa consécration.

Gilles Poillerat doit aussi sa célébrité à ses collaborations avec des hommes tels que Jacques Adnet, André Arbus, Jean Pascaud. L’artiste entretient également sa visibilité en participant à des manifestations nationales voire internationales : Exposition coloniale de 1931 ou encore l’exposition des Arts et Techniques (1937).

Consécration après la Seconde Guerre mondiale

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Gilbert Poillerat est nommé professeur à l’École nationale des Arts décoratifs, alors fragilisée par le régime de Vichy qui lui retira le droit d’enseigner l’architecture. Faute de pouvoir dispenser cet enseignement, elle se concentre donc sur l’architecture intérieure avec une équipe de professeur reflétant les clivages des années 1940 : Gilbert Poillerat tout comme André Arbus se veut le porte-parole de l’art officiel et mandarinal face à un Jacques Dumont, représentant des idées modernistes.

La renommée de l’artiste se confirme avec d’autres commandes publiques pour l’Hôtel Matignon, l’Élysée, et la nouvelle synagogue de Strasbourg. Néanmoins, Poillerat conserve toujours des commandes pour des particuliers avec son travail très fin de l’ornement (feuilles d’acanthe) qu’il intègre dans des luminaires, des tables, des consoles. Ce n’est qu’à partir des années que son travail s’épure, conformément au goût de l’époque avec des créations plus simples réalisées en bronze. 

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