Odilon Redon
peintre français du XIX-XXème siècle , 1840-1916
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Cote, prix et estimation de l’artiste Odilon Redon
Odile Redon entre dans le monde de l’art grâce à ses lithographies et ses dessins au fusain. Ses productions sont alors dans des tonalités sombres et souvent monochromes. Puis, il se lance dans le courant post impressionniste, auquel il mêle une inspiration symboliste. Sa peinture devient alors naturaliste et poétique.
Estimation minimale – maximale |
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Estampe | 20 – 90 800 € |
Dessin | 700 – 3 900 000 € |
Peinture | 500 – 2 000 000 € |
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Estampes
Odile Redon produit des estampes à l’eau-forte, des lithographies ou encore des gravures dont les estimations sont comprises entre 20 et 90 800 euros. Les femmes sont beaucoup représentées avec Brunnhilde, de 1886, entre 1 500 et 2 000 euros, puis nous retrouvons ses compositions florales avec Bouquet de fleurs, entre 200 et 400 euros.
L’artiste réalise aussi des lithographies plus sombres, très demandées sur le marché de l’art puisque leurs estimations sont souvent comprises entre 50 000 et 90 000 euros comme pour Tentation de Saint-Antoine : Troisième série, de 1896, vendue 72 682. D’autres lithographies aussi sombres figurent parmi les meilleures ventes de l’artiste, comme Hommage à Goya, 1885, vendue 31 000 euros et Profil de lumière, de 1886, pour 38 000 euros.
Dessins & aquarelles
Les estimations de ses dessins et aquarelles sont comprises entre 700 et 3 900 000 euros. L’artiste réalise quelques nus au crayon comme Nu allongé de dos, vendu 1 750 euros ou encore Enfant nu, de 1906, pour 24 000 euros. Il réalise aussi des portraits avec Tête pensive, vendu 5 500 euros, mais aussi des croquis bien plus sombres, au fusain, qui rencontrent un grand succès comme La grappe ou le marchand de ballons, pour 250 000 euros.
Une fois encore, ses compositions florales rencontrent la plus forte demande sur le marché, les pastels Vase au guerrier japonais, de 1905, se vendant 2 848 180 euros et Fleurs, 2 000 000 euros.
Peintures
Les paysages et les portraits de l’artiste sont nombreux, quelque peu abstraits et dans des tonalités assez sombres. Les estimations, entre 500 et 2 000 000 d’euros, s’ouvrent sur beaucoup d’huiles sur toile représentant des plaines ou encore des villages avec Étude de paysage ou encore Rue de Village, dont l’estimation entre 7 000 et 9 000 euros illustre la valeur croissante de ces peintures. Nous retrouvons des portraits comme Femme cousant, de 1890, vendu 14 000 euros, ou encore des peintures plus spirituelles comme La roue de la fortune, entre 109 000 et 161 000 euros.
Mais ce sont ses compositions florales qui rencontrent le plus de succès comme Fleurs, vendues 2 800 000 euros ou encore Coquelicots et marguerites, pour 2 200 000.
Qui est Odilon Redon ?
La jeunesse d’Odilon Redon
Né en en 1840 à Bordeaux d’un père bourgeois grâce à la colonisation de la Nouvelle-Orléans, Odilon Redon vécu sous la garde d’un de ses oncles dans le domaine reculé de Peyrelebade, au milieu de la forêt et d’étangs marécageux. C’est à l’âge de 20 ans qu’il décide de partir à paris étudier l’architecture, domaine dans lequel il n’insiste pas, de même que pour la peinture qu’il pratique au sein de l’atelier du célèbre peintre Jena-Léon Gérome.
Lors de ses trente ans, Redon est enrôlé dans la guerre Franco Prussienne.
Contraste entre la vie et l’œuvre
Par rapport à sa production artistique, son mariage avec très jeune créole, Camille Falte, va de pair avec une prise de confiance dans son travail, grâce également au soutien de l’artiste Rodolphe Bresdin. Son œuvre trouve une place auprès des amateurs d’art avertis. À 25 ans, ses lithographies commencent donc à s’installer sur ce marché de connaisseurs. Ses œuvres importantes de l’époque sont Les Origines, Dans le Rêve, La Nuit, La Maison hantée…
Le paradoxe d’une imagination si prolifique en termes de monstruosité contraste avec le clame de son existence. Il travaillait ses fusains, ses « peintures noires » tous les étés dans le domaine de Peyrelebade qui devient sa propriété après la mort de son père, puis regagnait Paris en hiver ou il parachevait ses travaux d’étés. Peyrelebade était à la fois son lieu de chagrin et d’inspiration.
Il perd sa propriété en 1890, mais avait, semble-t-il, déjà surmonté les angoisses qui s’y trouvaient et puisé son inspiration. La page se sa période sombre, de ses lithographies et du fusain se tourne en même temps qu’il laisse le domaine de son père derrière lui.
L’imagination poétique contre un impressionnisme superficiel
Au fil du temps, Redon se lie avec tout ce qui concerne le monde de la peinture post impressionniste et la littérature symboliste. Il commence à devenir une personnalité artistique importante de son époque, mais son heure de gloire sonne lorsqu’en 1886, Redon se voit être invité à l’exposition du groupe des XX à Bruxelles, groupe qui constituait alors le meilleur de ce que la scène artistique contemporaine proposait à l’époque. Redon défendait le pouvoir de l’imagination poétique contre un impressionnisme superficiel et l’illusionnisme naturaliste. Il écrit pour se faire des notes autobiographiques qui sont publiées à titre posthume sous le titre À soi-même et devient l’un des ouvrages les plus importants de ce genre.
Vers soixante ans, il voyage en France, en Hollande, en Angleterre… ou il expose également. Et présente à cette époque des peintures et pastels d’une rare qualité chromatique. Car si sa peinture renvoyait à un monde invisible, de songes et de rêves, celle qu’il produit vers la fin de sa vie communique avec « les merveilles du monde visible ». Il fait partit des artistes pionniers à avoir placé la couleur comme élément constructif et constitutif de la peinture et non plus imitatif.
Reconnaître la signature d’Odilon Redon
Odilon Redon fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de ses œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre d’Odilon Redon
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