André VILLEBOEUF

Illustrateur français, 1893-1956

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Cote, prix et estimation de l’artiste André Villeboeuf

Prix d’une peinture signée André Villeboeuf en vente aux enchères : 150 – 1 200 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 60 – 700 €

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Une enfance bourgeoise

André Villeboeuf né le 2 avril 1893 à Paris dans le 1er arrondissement, au domicile de ses parents. D’un père est avoué à la cour d’appel de Paris et d’une mère au foyer. Issu d’une famille parisienne aisée, André Villeboeuf est initié à l’art et à la littérature par son père. André Villeboeuf se souvient qu’il y avait dans la bibliothèque familiale « Les caprices de Goya » qu’il feuilletait inépuisablement, et qui sera source pour la peinture espagnole d’une passion qui lui demeurera.

Durant son enfance, il fréquente, grâce à ses parents, Mary Cassatt (qui réalisera un portrait de la jeune sœur d’André Villeboeuf) et Edgar Degas, un ami de son père.

L’amitié plutôt que l’Académie

Sensible à la peinture, André Villeboeuf entre à l’École des beaux-arts de Paris où il est l’élève de Jean-Paul Laurens. Il fait aussi le choix de s’installer à Montmartre, le quartier des artistes.

Il s’attache cependant bien moins à l’enseignement du maître académique qu’à la grande amitié qui se noue alors avec Léon Detroy. Ce dernier est passé lui aussi par l’enseignement de Laurens avant de le récuser totalement pour lui préférer les leçons directes de la nature. Léon Detroy (1857-1955), sans enfant, fera d’André Villeboeuf son légataire universel. Mais, mort prématurément en 1956, André Villeboeuf n’aura pas le temps de s’occuper de la succession et son œuvre (3 000 réalisations) sera dispersée.

Pour Villeboeuf, le choix de s’installer à Montmartre marquera la suite de sa carrière. Évoqué par Émile Brami comme ayant fait partie d’un cercle d’amis montmartrois, André Villeboeuf vivait avec les autres artistes comme : « tous habitant à quelques centaines de mètres les uns des autres et aimant se retrouver les uns chez les autres pour deviser ». Côtoyant André Derain, il est initié à l’estampe et travaille parfois avec Édouard Vuillard. C’est en réalité grâce à ce cercle d’amis artistes qu’André Villeboeuf va s’initier à différentes techniques, et surtout s’épanouir.

André Villeboeuf peint dès lors surtout les quartiers de Paris (Le Sacré-Cœur vu du balcon de l’artiste), les paysages de Bretagne (Pardon de Pleyben). Il travaille aussi dans le département de la Creuse, où il se lie avec l’École de Crozant et où il retrouvait Léon Detroy qui y possédait « une baraque -atelier » d’où l’un et l’autre partaient peindre les villages.

En 1925 à Saint-Tropez, André Villeboeuf et ses deux amis aquarellistes, les dessinateurs et graveurs André Dunoyer de Segonzac et Luc-Albert Moreau, rachètent ensemble la maison de Charles Camoin et la rebaptisent « Le Maquis ».

Touché par Goya depuis son enfance, il va aussi peindre en Espagne, notamment en Andalousie où il réalise « Procession des pénitents à Séville », de nombreuses aquarelles sur le thème de la corrida, des lithographies de danses gitanes.

Son œuvre témoigne également de voyages en Belgique où il peint « La fête des Gilles au Carnaval de Binche », en Hollande où il réalise « Le Marché aux fromages à Alkmaar », en Italie (« Le Grand Canal à Venise »), en Turquie (« Village au bord de la Mer Noire ») et en Guinée (« Cases dans le village de Samballo »).

Une curiosité et un bonheur insatiables 

On lit chez Christophe Rameix : « André Villeboeuf mena sa carrière à cent à l’heure, voulant tout voir, tout connaître, tout comprendre […] Un touche-à-tout du monde des arts ».

André Dunoyer de Segonzac, ami très proche de l’artiste écrit : « Son talent si vivant et spontané supportera l’épreuve du temps et le classera parmi les peintres de vraie qualité ». Raoul Dufy témoigne : « Dans les aquarelles d’André Villeboeuf, je retrouve la même veine, le même bonheur qui le caractérisent, autant comme peintre que comme écrivain, lorsqu’avec sa plume il parle des hommes et des choses. Les mêmes dons aussi qui situent l’homme : sens critique, finesse d’observation et amour communicatif de la vie ».

Il n’y a aucune tentative d’imitation chez Villeboeuf, aucun maître attitré. Son style est le reflet de ses ententes artistiques, de ses amitiés, même si l’influence d’un Dunoyer de Segonzac ou d’un Derain ressortent.

Les aquarelles d’Espagne, pays qui est sa patrie de cœur depuis son enfance, représentent des tauromachies andalouses, les férias du bétail sévillan, mais restituent un climat qui est moins celui de l’Espagne en soi que celui de Villeboeuf regardant l’Espagne. Cette luminosité qui l’a marquée est restée si forte, si dominante en lui qu’il l’a transporté dans son Carnaval belge. Son séjour breton fut encore de plein feu, torride sans l’ombre d’un nuage ni l’espoir d’une tempête. Villeboeuf est un peintre heureux, sans souci des écoles ou des modes, un grand amour de la vie, des hommes et des choses.

Si son œuvre est très diverse dans ses moyens d’expression, il demeure très homogène et personnel dans la conception. Ses œuvres sont riches de spontanéité, d’une vie intense, de fantaisie teintée parfois d’un peu d’ironie. Sa peinture s’exprime grâce à une technique très personnelle, sans aucune concession ni emprunt aux formules esthétiques du moment. Son dessin d’un graphisme cursif, incisif est très expressif. Chaque œuvre est évocatrice et émouvante. André Villeboeuf est aussi bien un artiste de son temps, qu’un artiste unique.

Conservées aussi bien dans les musées nationaux (à Paris au Palais de la Découverte : fresques murales, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée d’art moderne de Troyes) que dans les collections privées, ses œuvres sont estimées autour de quelques centaines d’euros.

Reconnaître la signature de André Villeboeuf 

André Villeboeuf fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de André Villeboeuf

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