Marevna

Vous avez en votre possession une œuvre de Marevna et souhaitez en connaître la valeur ? Nos Experts réalisent gratuitement une expertise de votre œuvre, vous communiquent une estimation du prix de marché, puis vous accompagnent pour réaliser une vente au meilleur prix.

Cote, prix et estimation de l’artiste Marevna

Prix d’une peinture signée Marevna en vente aux enchères : 200 – 120 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 50 – 30 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Marevna, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une artiste accomplie et novatrice

Marevna, aussi connue sous le nom de Marie Vorobieff, naît en 1892 d’une actrice juive et d’un aristocrate polonais. Si elle prend le nom du mari de sa mère, Alexandre Vorobieff, elle passe son enfance aux côtés de son père biologique dans le Caucase géorgien, jusqu’à ses dix-huit ans. En 1910, elle se rend à Moscou pour suivre les cours de l’École des arts décoratifs. 

Une fois sa formation achevée, Marevna voyage à travers l’Europe dès 1911. Elle rencontre à Capri en Italie l’écrivain russe Maxime Gorki qui l’incite à peindre et lui suggère le pseudonyme de Marevna, inspiré d’un conte russe, qui devient sa signature.

Marevna arrive ensuite à Paris où elle poursuit ses études au sein de la communauté artistique de La Ruche et à l’académie Colarossi qui s’oppose à l’art conventionnel et académique. Elle fréquente ensuite l’Académie Russe où elle côtoie des artistes comme Chana Orloff ou Ossip Zadkine. En 1914, son père se suicide et Marevna doit s’en sortir seule. Elle voyage pour se remettre de son chagrin, avant de rentrer à Paris où sa carrière prend de l’ampleur et de premiers mécènes la soutiennent.

En 1919, elle fait la rencontre du peintre mexicain Diego Rivera, avec qui elle se liera et aura une fille, qu’elle élèvera tout en poursuivant sa carrière de peintre. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle se réfugie dans le sud de la France et une fois la guerre finie, elle partage son temps entre Paris et Londres, où elle s’éteint en 1984. 

Une œuvre cubiste et néo-impressionniste

Alors qu’elle étudie à Moscou, Marevna fréquente les musées de la ville où elle découvre l’impressionnisme, le fauvisme et les primitifs italiens. Ces courants forgeront son horizon artistique avant qu’elle n’arrive à Paris et ne fréquente les peintres de Montparnasse et de la Ruche, dont Marc Chagall, Amadeo Modigliani ou Fernand Léger, ainsi que les immigrés russes comme Chaïm Soutine. Chacune de ses fréquentations l’oriente vers sa propre voie artistique.

Marevna développe sa technique dans le portrait, qu’elle peint sur de grandes toiles. Ses œuvres se distinguent par leurs aplats de couleurs séparés par de larges traits. Elle s’inspire notamment du cubisme pour l’aspect géométrique et décomposé de ses peintures.

À mesure que son œuvre évolue, Marevna s’éloigne d’un cubisme pur pour s’orienter vers un néo-impressionnisme coloré, pour lequel elle s’inspire notamment du pointillisme popularisé par Georges Seurat, dans la façon dont elle applique la peinture. Elle associe des tons relativement sobres à des motifs plus lumineux. 

Des toiles uniques qui se démarquent 

Dès ses débuts, Marevna rencontre un succès important pour ses œuvres novatrices. Picasso lui promet : « Nous ferons de toi une artiste encore plus célèbre que Marie Laurencin », ce qui s’avère rapidement être une promesse tenue. Marevna expose aux Tuileries en 1912, puis au Salons des Indépendants et d’automne. Elle vend de nombreuses toiles à des collectionneurs, mais aussi à des galeries et des musées qui exposent ses peintures partout en Europe. Des rétrospectives sur son œuvre ont lieu en 1971 au Petit Palais de Genève, puis un an après sa mort, en 1985, au musée Bourdelle à Paris. 

Elle se démarque comme première femme à rejoindre le mouvement cubiste, et s’engage dans ses mémoires à dénoncer les difficultés spécifiques aux femmes artistes. 

Aujourd’hui, ses œuvres sont encore disputées en salles de vente. Marika au Tub, huile sur toile de1933, a été vendue 62 850 euros en 2011 par Artcurial à Paris. En 2018, l’aquarelle Deux nus couchés, datant d’environ 1930, a été vendue 18 200 euros.

Reconnaître la signature de Marevna

Marevna fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Marevna

Si vous possédez une œuvre de Marevna ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.