Retour sur la FIAC 2019 : l’art sous toutes ses formes
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Vous possédez une œuvre d’art, un meuble ou tout autre bien ? Vous envisagez de le vendre, mais n’avez pas véritablement de connaissances en histoire de l’art pour en définir la valeur ? Vous vous dites que c’est le moment d’en apprendre davantage sur le marché de l’art, vous qui n’avez jamais eu le temps de vous y intéresser en profondeur ? Mr Expert vous propose une série d’articles pour vous plonger dans les grands événements et expositions de l’année.
Pour entamer notre expédition, nous avons décidé de réaliser un bilan de la Foire Internationale d’Art Contemporain 2019 de Paris, moment phare pour l’ensemble des artistes puisqu’il marque une occasion idéale pour présenter leurs œuvres au grand public.
Une brève histoire de la FIAC
Créée en 1974 dans le but de rivaliser avec l’Art Basel et d’ainsi briser le monopole de cette manifestation, la FIAC se produit, chaque année, au cours du mois d’octobre avec pour objectif de permettre au grand public de se forger une meilleure connaissance de l’univers artistique contemporain, d’acheter, vendre ou estimer ses œuvres à travers les nombreuses ventes d’art contemporain organisées. Depuis sa première apparition, la FIAC a cependant connu de nombreuses migrations, de l’ancienne gare de la Bastille au parc des expositions de la Porte de Versailles. C’est finalement le Grand Palais, symbole du rayonnement culturel de la France à travers le monde, qui a été désigné pour accueillir depuis 2006, cet événement d’ampleur internationale.
Il serait donc juste, sans toutefois tirer un trait sur l’ensemble des défis que la FIAC devra à l’avenir relever en termes de dynamisme et de diversité, d’affirmer que c’est précisément cette manifestation qui a permis à Paris et à la France d’apparaître à nouveau sur l’échiquier artistique international en position de force. Sa capacité à se renouveler et à présenter des œuvres inédites au caractère singulier, capables de surprendre le public, n’y est sans doute pas pour rien. L’édition de cette année a -t-elle été au rendez-vous ? Réponses.
Une édition haute en couleurs : l’explosion des styles
46e édition, 4 jours, 199 galeries issues du monde entier, un programme novateur et ouvert aux enjeux contemporains. En bref, la FIAC 2019 s’annonçait grandiose. Et elle ne nous a pas déçus.
Cette année encore, près de 29 pays ont été représentés et le Grand Palais a déployé des moyens considérables pour faire de cet événement un moment plus flamboyant que lors de la précédente édition.
C’est ainsi près de 25 nouvelles galeries qui sont venues rejoindre la large cohorte de l’année dernière, la FIAC aspirant à devenir toujours davantage une porte ouverte sur la création à travers le monde. Pour cette avant-dernière édition au sein du Grand Palais, la prochaine devant se dérouler au Champ-de-Mars, la scène africaine était particulièrement mise à l’honneur de même que les mouvances réalistes et oniriques.
Le continent africain, entre réalités multiples et représentations avant-gardistes
Comment passer à côté de l’Afrique alors que tant
d’inspirations artistiques nous viennent de ce continent où se côtoient
paysages aux couleurs chaudes et misère des populations locales, vulnérables
aux aléas climatiques et à l’austérité du système international ? La FIAC l’a
bien compris : rater l’Afrique, c’est rater un pan entier du champ
contemporain de l’Art.
C’est pourquoi la manifestation se plaît à mettre en lumière le talent des
artistes africains et la richesse créative de certains pays, dont la Côte
d’Ivoire et l’Iran qui font leur entrée au sein de la Foire Internationale. Les
galeries Cécile Fakhoury d’Abidjan et la Dastan Gallery de Téhéran étaient donc
des points de passage incontournables pour tout visiteur curieux. La cote
grimpante des œuvres africaines aidant, la diversité des artistes s’est vue
grandement renforcée, avec notamment des talents comme Romuald Hazoumé, Amaoko
Boafo ou encore Richard Mudariki et sa Vue
de l’atelier, dévoilant à la fois le besoin immense de considérer l’art
africain à sa juste valeur et en même la nécessité de développer ce dernier.
Onirisme et réalisme : de la technique et de l’illusion
L’ordre du monde est souvent représenté sous la forme d’une marche cyclique, le renouveau apparent n’étant en réalité d’une modernisation du passé. La FIAC 2019, loin d’échapper à ce processus, l’a assumé et en a fait un atout.
De Fischl et ses femmes en bikini sur une plage bordée d’une eau verdâtre à Yan Pei Ming et le portait en dégradés de gris de Courbet, le style réaliste s’est largement imposé comme l’une des mouvances majeures de cette édition, surprenant par l’élaboration de ses œuvres et leur capacité à se saisir d’enjeux aussi ancrés dans la modernité que la question écologique ou le débat sur l’immigration.
C’était toutefois compter sans la présence stupéfiante de nombreux artistes oniriques tels que Landers et sa peinture animalière jouant sur les matières ou encore de Kusama — qui, en dépit de ses 90 ans, ne cesse d’innover — et sa fleur géante qui ont occupé une part importante de la scène.
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