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Un record chez Sotheby’s Paris pour un vase chinois oublié
Un record inattendu
Un nouveau record a été battu mardi 12 juin 2018 chez Sotheby’s à Paris à la suite de la découverte d’un vase chinois ancien du XVIIIe siècle. Cette surprise a fait le bonheur de ses propriétaires, en effet, ce vase a été adjugé pour un peu plus de seize millions d’euros avec une estimation se situant entre 500 000 et 700 000 euros. La dernière enchère a été remportée par un acheteur chinois, présent lors de la vente.
À l’abri des regards pendant plusieurs années et conservé dans sa boite à chaussure, ce vase a été découvert dans le grenier d’une maison de vacances. Il était accompagné d’autres chinoiseries rapportées lors d’un voyage à la fin du XIXe siècle. Cette importante découverte est comparable à celle d’un chef d’œuvre en peinture d’un point de vue de l’histoire de l’art, le commissaire priseur le comparant même à la découverte d’un Caravage.
Un vase chinois exceptionnel
Ce vase présente un décor polychrome chargé de symboles et pourtant la famille le détenant, ne l’appréciait guère à cause de ses couleurs considéraient comme trop vives. On peut y voir la représentation de grues ainsi que des daims. Cet objet se démarque des autres vases de cette période non seulement par rapport aux thèmes représentaient, mais aussi par rapport au soin apporté aux détails. Seuls quatre vases avec un décor comparable sont connus d’après les archives des ateliers. Il est possible de voir une pièce comparable au Musée Guimet à Paris.
Les pièces de la période Qianbong (1735-1795) sont particulièrement appréciées par les collectionneurs, il n’est pas rare de voir les prix s’envoler comme en avril dernier chez Sotheby’s Hong Kong qui a adjugé un bol en porcelaine de la famille rose 30,4 millions d’euros.
Une œuvre appartenant à la famille rose
Ce vase fut créé pour l’Empereur Qianbong dans ses ateliers et fait partie de la famille rose qualifiée ainsi à cause des tons utilisés. Cette période vient à la suite des périodes bleu et verte.
Le décor est fixé grâce à deux cuissons, une première va concerner l’émail et une seconde va permettre de fixer les motifs. Cette technique est dite à petit feu.
Ce type de décor se développe notamment avec les échanges entre Occident et Orient entre le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle. Le point de contact entre ces deux cultures va entraîner une adaptation des motifs orientaux pour les occidentaliser. Les principaux pays à commercer avec la Chine étaient la Hollande, puis l’Angleterre et la France.
C’est grâce au chimiste hollandais Andréas Cassius que la famille rose va apparaître avec la découverte de la formule chimique permettant d’obtenir des émaux roses. Les décors les plus fréquents sont des motifs végétaux composés de fleurs et de bouquets. Suite à la découverte de la recette de la porcelaine en France, les ouvrages chinois vont être délaissés.
Si vous aussi vous avez des chinoiseries dans votre grenier, faites estimer votre vase chinois par nos experts et commissaires-priseurs.
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