Jesús Rafael SOTO
Artiste plasticien du XXe, 1923-2005
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Cote, prix et estimation de l’artiste Jesús Rafael SOTO
Jesus Rafael Soto est un artiste du mouvement Op Art et Art Cinétique. Il joue sur les effets d’optiques, rendant le spectateur acteur de l’œuvre. Après sa formation, il devient enseignant d’art en Amérique latine avant de partir pour la France. Il se lance alors dans l’exploration de l’art moderne et joue avec la juxtaposition de différents matériaux dans ses sculptures.
Estimation minimale – maximale |
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Sculpture | 100 – 1 000 000 € |
Estampe | 300 – 24 500 € |
Peinture | 300 – 720 000 € |
Dessin | 200 – 32 000 € |
Sculpture
Estimées entre 100 et 1 000 000 d’euros, les sculptures de l’artiste jouent avec les matières et les formes géométriques, notamment les cubes. Il réalise ainsi Quadrato, en 1974, alliant cube, rectangles et barres linéales, vendu 22 800 euros, ou encore Color en el medio, 1996, en bois, vendu 206 000 euros.
Il joue aussi avec les effets d’optique, comme Spirale, 1955-1960, pour 12 000 euros, ou encore Cube with ambiguous space, 1981, vendu 5 900 euros. Mais ce sont ses plateaux carrés colorés qui rencontrent le plus de succès, La scie à métaux, 1960, se vendant 706 410 euros et Vibracion Amarilla y Blanca, 665 000 euros.
Estampe
Estimées entre 30 et 24 500 euros, les estampes de l’artiste mettent l’accent sur les jeux de couleurs et les effets d’optique. C’est le cas de Madrid, une sérigraphie de 1982, vendue 650 euros, Tacos ladrillo y negro, 1980, vendu 780 euros et Mirror, de 2005, vendu 1700 euros. Cette dernière thématique est demandée sur le marché de l’art, Escritura, de 1978, mêlant effet d’optique et écriture, se vendant 15 000 euros.
Mais ce sont ces réalisations sur la thématique du cube qui rencontrent le plus grand succès, la sérigraphie Boîte, 1955-1954, se vendant 20 000 euros.
Peinture
Ses peintures, estimées entre 300 et 720 000 euros, reprennent nombre de ses structures comme Vibrations métalliques, 1960, estimé entre 9 000 et 13 500 euros, ou encore Tres Pequeñas columnas, 1992, vendu 100 000 euros. Cependant, d’autres toiles sont assez novatrices, comme Vibración Blanca, de 1959, vendu 720 300 euros. Cette série a beaucoup de succès, deux autres Vibración, de 1962 et 1961, se vendant 466 000 euros et 352 000 euros.
La peinture Salon de mai, de 1975, moins abstraite et revenant à un style plus géométrique, se vend quant à elle, 660 000 euros.
Dessin
Ses dessins sont estimés entre 200 et 32 000 euros. Ils reprennent les travaux entrepris avec les sculptures, alliant formes et couleurs comme Le soleil, une gouache de 1970, vendue 4 200 euros ou encore Structure cinétique, 1970, en collage, estimé entre 2 300 et 3 000 euros. C’est AMB 38, de 1983, qui se vend au prix le plus élevé, soit 77 000 euros.
Soto réalise aussi des croquis pour ses sculptures, sans titre et au crayon, généralement estimés entre 400 et 3 500 euros.
Qui est Jesús Rafael SOTO ?
Jesús Rafael Soto, né le 5 juin 1923 à Ciudad Bolivar et décédé le 14 janvier 2005 est un artiste emblématique des mouvements du Op Art/Art Cinétique, connu pour son goût pour les jeux d’optique impliquant le spectateur et questionnant le rapport de ce dernier à l’œuvre d’art.
Du cinéma à l’art cinétique : la continuité sotorienne
Simple peintre en lettres et en affiches de cinéma à l’origine, le jeune Jesús parvient, par la qualité de son travail d’illustration, à obtenir une bourse lui permettant de suivre l’enseignement prodigué par les Beaux-Arts de Caracas. Au terme de cette formation, le peintre décide d’enseigner à son tour afin de transmettre sa passion et rendre l’Art accessible à tous : l’élève devient alors maître. C’est ainsi qu’il part pour Maracaïbo afin de devenir directeur de l’École des Beaux-Arts de la ville. En 1950, il choisira pourtant de quitter l’Amérique Latine et de rejoindre la capitale française. Ce changement sera pour lui l’occasion de prendre part à de nombreux projets artistiques et d’assister aux conférences données par Pillet et Dewasne. Il y restera jusqu’à sa mort.
En 1955, Soto participe à l’une des expositions intitulées Le Mouvement au sein de la Galerie Denise René, exposition internationalement connue pour avoir établi les principes fondamentaux de l’art cinétique. C’est là qu’est véritablement lancée sa carrière mondiale qui connaîtra son apogée en 1995 avec le Grand Prix National de la Sculpture en France qui sera décerné à Soto.
L’avant-gardisme de Soto
Le choix parisien de Soto ne doit pas être attribué au hasard ou à une primaire inspiration artistique : derrière cette nouvelle implantation se cache en réalité la volonté d’être au plus proche de ceux et de celles qui s’inscrivent dans la même démarche philosophique que lui ; celle du plongeon dans les interstices encore non découverts de l’univers artistique.
Il fait ainsi la rencontre d’Antoine Pevsner, d’Hans Arp, ou encore de Fernand Léger, artistes avec qui il collaborera en 1952 pour réaliser le Proyecto de Integracion de las Artes à l’Université centrale du Vénézuela, retrouvant ainsi ses racines latino-américaines. Quinze ans plus tard, c’est au tour du peintre-sculpteur Messen-Jaschin de faire sa rencontre, connexion amicale qui permettra à Soto de s’essayer à l’exercice des muraux, notamment des muraux de l’UNESCO à Paris, réalisés en 1970.
Soto et le jeu sur l’industriel et le synthétique
L’œuvre sotorienne aspire, par définition, à analyser la modernité sous toutes ses formes, y compris dans la diversité des supports utilisés pour réaliser les œuvres qui serviront de médiums à l’artiste. C’est pourquoi Soto joue fréquemment avec la juxtaposition de matériaux industriels, parmi lesquels l’on retrouve fréquemment l’acier et le plexiglas, oscillant donc entre des formes légères et souples et des masses imposantes.
Son œuvre Cadmio con negro, estimée à 800 000 euros démontre bien cette dimension à jouer sur les apparences et les perceptions. Deux grands carrés, noir et jaune, sont ainsi représentés, avec, tout autour, la présence d’autres carrés moins importants dont la couleur et la perspective changent grâce au jeu sur le degré d’intensité du fond noir de la toile.
Reconnaître la signature de Jesús Rafael SOTO
Comme beaucoup d’artistes, Jesús Rafael SOTO ne signait pas la totalité de ses œuvres. Cependant, vous retrouverez ci-dessous un exemple de signature afin de vous faire une première idée. Des variantes de cette signature existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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