Le journal
Toute l'actualité de Mr Expert et du marché de l'art
Vous avez des questions ?
01 83 77 25 60
Emile Gallé et la marqueterie de verre
La naissance de la marqueterie de verre
Tout au long de sa vie, Émile Gallé va contribuer à créer de nouveaux procédés tels que la marqueterie de verre. Cette technique, née d’une harmonieuse communion de dons spirituels, est le fruit de plusieurs années de travail obstiné. Un brevet d’invention va être déposé en 1898 afin de la protéger. Cette période succède à celle de la transparence.
La technique de la marqueterie de verre
Aucune technique de verrerie n’avait auparavant permis autant de liberté et de contrôle dans la réalisation d’ornementation polychromes.
Cette forme de marqueterie se travaille à chaude, elle consiste à presser des morceaux de verres colorés dans la masse encore molle du corps de l’objet. Il faut aplanir et lisser ces morceaux, et une fois refroidis les graver au touret. Cette tâche était confiée aux meilleurs artisans. Le risque de fêlures est très élevé à cause des chauffages répétés. Il était fréquent que les pièces soient issues de commandes spéciales ou produites en petite quantité à cause de leur coût élevé. Mais aux vues du succès de certains dessins, la manufacture Gallé a dû se résoudre à réaliser une production industrielle. Cette dernière eut un impact sur la création en limitant les motifs innovants. Au moment de sa création, une pièce en marqueterie coûtait entre 500 et 1000 francs d’or et demandait entre huit et dix jours de travail. Il était plus prudent de faire plusieurs vases pour être sûre d’une obtenir un parfaitement exécuté.
Durant l’Exposition Universelle de 1900, Gallé étonne encore en présentant des pièces qui juxtaposent plusieurs techniques, il traite le verre comme une matière à sculpter.
Les motifs et le processus de création
Ne dérogeant pas à l’esprit de l’Art nouveau, Émile Gallé reprend le thème de la nature. Il va notamment utiliser le motif de la libellule, des papillons, des orchidées, des crocus et bien d’autres. La transparence, même pour le fond du décor, est alors quasi abandonnée, mais la richesse lumineuse des couleurs évoquant le monde végétal s’y épanouit avec un génie et une sensibilité qui resteront inégalés. Pétales, feuilles, tiges sont appliqués à la surface donnant l’apprécions d’être face à un herbier.
Emile Gallé à la différence des grands verriers de l’époque n’a jamais pratiqué le verre et n’a jamais eu de relation personnelle avec cette matière. Il est à l’origine de la création et de la conception des pièces même si dans leur état définitif, elles sont le fruit d’une étroite collaboration avec des dessinateurs et des ouvriers d’art de son entreprise. Recherchant une combinaison polychrome plus riche et variée que celle obtenue grâce aux verres doublés ou triplés. Gallé imagine « non plus seulement superposer des verres, mais d’insérer à chaud la masse vitreuse, encore à l’état pâteux, des fragments, lames, petites masses, d’épaisseurs et formes variables, soit à nu sous couverture d’autres verres. Cette insertion tantôt superficielle, tantôt affleurante, par rapport à la masse servant de support, laquelle j’appelle surface excipient. »
Si vous disposez d’un vase en marqueterie de verre, n’hésitez pas à réaliser une demande d’expertise gratuite par un de nos spécialistes.
Sur le même thème :
Le verre ancien : attraits et préciosité