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La photographie du XIXe siècle
Début XIXe : L’invention de la photographie
Le premier procédé photographique — l’héliographie — a été inventé vers 1824 par Nicéphore Niépce. Les images ont été obtenues avec du bitume de Judée répandu sur une plaque d’argent après un temps d’exposition de plusieurs jours. En 1829, Niépce associe Louis Jacques Mandé Daguerre à ses recherches. En 1832, à partir d’un résidu de distillation d’huile de lavande et au moyen d’un second procédé, ils peuvent produire des images en un temps d’exposition d’une journée. En 1833, Niépce meurt, et Daguerre invente, en 1838, le daguerréotype, nouveau procédé révolutionnaire. Une plaque d’argent recouverte d’une très mince couche d’iodure d’argent est accrochée dans une chambre noire, puis exposée à des vapeurs de mercure provoquant l’apparition de l’image. Ce développement est en fait un tel progrès au regard de que l’amplification de l’effet de la lumière que le temps d’exposition ne dépasse pas 30 minutes.
Du mouvement dans les innovations photographiques à partir des années 1840
En 1839, un nouveau moyen de représentation visuelle est annoncé : la photographie. Bien que le médium ait été immédiatement et avec enthousiasme adopté par le grand public, les photographes eux-mêmes ont passé les décennies suivantes à expérimenter des techniques et à débattre de la nature de cette nouvelle invention. En 1839, Sir John Herschel trouve un moyen de rendre le premier verre négatif plutôt que métallique. La même année, il invente le terme Photographie, dérivé du grec « fos » qui signifie lumière et « grafo », pour écrire. Même si le processus est devenu plus simple d’utilisation et le résultat meilleur, il a fallu encore longtemps avant que la photographie soit reconnue publiquement.
Au début, la photographie est surtout utilisée comme une aide dans le travail des artistes. Les premiers portraits reconnus publiquement étaient alors des portraits d’une personne ou des portraits de famille, avec l’objectif principal de préserver les souvenirs, transmettre la mémoire. La photographie était — elle mieux comprise comme un art ou une science ? Quels sujets les photographies doivent — elles représenter, à quoi doivent-elles servir et à quoi doivent-elles ressembler ? Les photographes devraient-ils travailler dans le cadre de l’esthétique établie dans d’autres arts, comme la peinture, ou explorer des caractéristiques qui semblaient uniques à ce médium ? Cette première génération de photographes fait partie intégrante des scientifiques en maîtrisant un nombre déconcertant de nouveaux procédés chimiques et en apprenant à manipuler leur équipement et leur matériel. Au demeurant, ils se sont aussi attaqués à des questions esthétiques, telles que la façon de transmettre le ton, la texture et les détails d’une réalité multicolore dans un médium monochrome. Ils ont souvent exploré les mêmes sujets qui fascinaient les artistes depuis des siècles — portraits, paysages, scènes de genre et natures mortes — ont aussi découvert et exploité les façons différentes dont l’appareil photo encadre et présente le monde.
Fin XIX : Démocratisation de l’accès à l’appareil photo – Une pratique qui se répand
Enfin, après des décennies de perfectionnement et d’amélioration, l’utilisation massive des appareils photo commence avec l’appareil Kodak d’Eastman. En 1888, il fut mis sur le marché avec le slogan « Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ». En effet, la photographie est alors réservée aux professionnels et aux populations aisées, jusqu’à ce que George Eastman crée l’entreprise Kodak dans les années 1880. Il crée un film en rouleau flexible qui ne nécessite pas de changer constamment les plaques pleines. La caméra qu’il conçoit possède alors un petit objectif simple, sans réglage de la mise au point. Le consommateur prend des photos et renvoie l’appareil photo à l’usine pour que le film soit développé et imprimé, une pratique presque similaire aux appareils photo jetables modernes. C’est le premier appareil photo dont le prix permet à un plus large pan de la population de se l’approprier, on assiste alors à une véritable démocratisation de l’appareil photo.
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