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Qui est Bouddha ? Comment le reconnaître ?
Le titre de Bouddha désigne toute personne ayant, par sa sagesse, atteint l’Éveil ou transcendé le Nirvana. L’appellation de Bouddha peut donc se référer à plusieurs personnes et plusieurs formes de Bouddha, mais par ce titre on évoque généralement le Bouddha historique, Siddharta Gautama, l’archétype du Bouddha pur et parfait qui fut le fondateur de la religion bouddhique.
Le Bouddha historique : Siddharta Gautama
La naissance de Siddharta Gautama
Siddhartha Gautama, dit Shakyamuni ou Bouddha, « l’Éveillé », est un chef spirituel, qui vécut au VIe siècle avant Jésus-Christ et fut le fondateur d’une communauté spirituelle qui donna naissance au Bouddhisme. Il est appelé le Bouddha historique.
Siddharta Gautama est un prince, conçu en songe par sa mère la reine Maya qui aurait accouché en se tenant à une branche d’arbre, à Lumbini. Sitôt né, l’enfant se serait mis debout et aurait pris possession de l’univers en se tournant vers les quatre points cardinaux. L’épisode de la naissance de Bouddha est représenté dans une stèle du Gandhara, datant du IIe siècle et conservée au Musée National de Tokyo. Dès sa naissance, les sages reconnaissent en lui les signes de Bouddha (empreinte d’une roue à mille rayons sous la paume des pieds et des mains, lobes des oreilles, doigts et orteils très allongés, talons protubérants, etc.). Ces signes sont au nombre de trente-deux.
Le Grand Renoncement
Dès lors, Siddharta vit une vie de prince, choyé et protégé au palais, il est destiné à devenir roi. Un jour, alors qu’il a déjà 29 ans, il se promène au dehors du palais et découvre la souffrance de son peuple qui jusque la lui avait été cachée. C’est aussi le moment où on lui révèle les quatre signes qui changeront sa vie grâce à la rencontre d’un malade, d’un vieillard, d’un ermite et d’un condamné à mort. Dès lors, Siddharta rejette son titre de prince ainsi que sa vie au palais, quittant la ville sur un cheval et vivant une vie d’ascète : c’est le grand renoncement.
Cette période de la vie de Bouddha est aisément reconnaissable à l’aspect décharné des représentations, comme sur la célèbre statue du Bouddha ascète du musée de Lahore, provenant du Gandhara et daté du IIIe siècle. Sidharta mena cette vie d’ascète durant six ans et faillit en mourir. Constatant que ces pratiques ne l’avaient pas mené à une plus grande connaissance du monde, il décida de trouver une autre voie.
L’éveil
Après cette période d’ascèse, Siddharta s’assoit sous un arbre et décide de ne plus y bouger avant d’avoir atteint la vérité ultime. Le démon Mara le tente alors, essayant de le faire sortir de sa méditation en lui envoyant des hordes de démons et des femmes séductrices que Siddharta repousse grâce au geste de la prise de la terre à témoin, comme illustré par la statue du musée Guimet, moulage d’une œuvre datant du XVIIIe siècle. Le Bouddha en position assise présente la main droite posée sur le genou, effleurant la terre de ses doigts. Après avoir atteint l’éveil, c’est-à-dire la compréhension totale des souffrances humaines nécessaire à leur élimination, Siddharta est enfin devenu Bouddha (celui qui a connu le bodhi, l’illumination).
La mise en mouvement de la roue de la loi et la mort du Bouddha
Après l’Éveil survient l’épisode de la mise en mouvement de la roue de la loi (roue du dharma), son premier sermon à Sarnath dans lequel il énonce les quatre vérités.
Dans les premières représentations aniconiques, cet épisode est simplement évoqué par une roue, sinon le Bouddha est représenté une roue à ses côtés, ou esquissant le geste de mise en mouvement comme dans le Bouddha daté du Ive siècle du musée de Sarnath. Par la suite, Bouddha passa les quarante-cinq années restantes de sa vie à diffuser son enseignement. Il mourut en méditation, couché sur le côté droit après avoir atteint le parinirvana, la volontaire extinction de soi, complète et définitive. Certains sutra (textes) relatent ses derniers mots :
Les différents types de Bouddha
Les Bodhisattvas
On connait plusieurs types de divinités évoluant autour du Bouddha, tel le bodhisattva Avalokiteshvara, le plus vénéré dans les religions bouddhiques du Grand Véhicule. Il est protéiforme et peut représenter tous les autres bodhisattva (un Bouddha n’ayant pas encore atteint l’Éveil).
Bouddha Maitreya
Le Bouddha Maitreya est le Bouddha du futur qui apparaitra dans la ville de Varanasi selon la prophétie et sera un Bouddha d’amour et de compassion qui aura pour mission de guider le monde vers l’Éveil. Il peut apparaitre bien longtemps après Shakyamuni, c’est-à-dire le Bouddha historique. Il est parfois représenté en méditation, assis, une jambe croisée sur l’autre et deux doigts sur le visage, mais sa représentation la plus répandue est celle sous la forme de Milefo, un moine chinois ventripotent. Son gros ventre et son sourire sont gage de bonheur et de prospérité.
Bouddha Dipankara, Amithaba et autres
Une autre forme très connue du Bouddha est celle de Dipankara, c’est, au contraire du Bouddha Maitreya, une forme du passé qui apparut notamment au Bouddha historique.
D’autres branches du Bouddhisme vouent un culte au Bouddha Amithaba, régnant sur la terre pure de l’Ouest. Il est représenté comme le Bouddha historique, assis, mais esquissant les gestes de la méditation et de la transmission de la loi.
De multiples formes du Bouddha existent, Vairocana, Samantabhadra ou encore Vajradhara, chaque forme correspondant à une branche du Bouddhisme. Bouddha est même présent dans la religion hindoue dans laquelle il est considéré comme l’une des formes de Vishnu.
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