Jean GOULDEN
Artiste décorateur connu pour ses émaux , 1878-1946/47
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Cote, prix et estimation de l’artiste Jean GOULDEN
Jean Goulden est un spécialiste reconnu du travail de l’émail dans les arts décoratifs. Ses objets et son mobilier (meubles, boîtes, luminaires, horloges…) sont rares et très recherchés par les amateurs du style Art déco. L’estimation des petits objets décoratifs oscille entre 1 500 et 250 000 €. Le mobilier laqué issu de la collaboration entre Goulden et Jean Dunand est particulièrement onéreux. Une plaque émaillée de Goulden s’estime entre 6 000 et 70 000 €, tandis que sa production picturale, moins recherchée, se trouve entre 300 et 2 000 €.
Estimation minimale – maximale |
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Objet | 1 600 – 248 000 € |
Peinture | 100 – 70 000 € |
Objet
La production d’objets décoratifs de Jean Goulden est variée mais peu nombreuse sur le marché. Cette rareté, associée au goût toujours très vif des collectionneurs pour le style Art déco, explique les prix élevés de ces objets. Sa production rassemble des boîtes à couvercle et des coffrets de tailles variables, de petits étuis à cigarettes, des coupes à fruit ou jardinières, des centres de table, des presse-papiers… Leur structure métallique, en cuivre, laiton, bronze ou argent, reçoit un décor caractéristique d’émail, souvent bleu lapis et/ou bleu turquoise.
Outre la taille de l’objet, l’estimation varie en fonction de la noblesse du matériau. Par exemple, pour une petite boîte rectangulaire (d’environ 15 cm de long), il faut compter une estimation autour de 1 500-2 500 € pour une structure en laiton ou en bronze, contre 4 000 à 20 000 € pour une structure en argent de taille équivalente.
Certains objets, aux formes très rares et originales pourront atteindre des sommes beaucoup plus élevées. Une horloge en bronze à décor émaillé de 1928 (36 x 26 x 12 cm, vendue par Sotheby en décembre 2020) détient aujourd’hui le record de vente avec une adjudication à 256 774 €.
Peinture
Évoluant vers la peinture au cours de sa carrière, Goulden a également produit un certain nombre de paysages, notamment bretons, mais aussi des nature-morte de fleurs. Ses huiles sur toile, sur carton ou sur panneau sont estimées en moyenne entre 300 et 2 000 €.
En octobre 2013 cependant, la maison de vente Chativesle de Reims a estimé 8 000-10 000 € une huile sur panneau intitulée Champs de coquelicots (44 x 71 cm, adjugée 7 000 €).
Qui est Jean Goulden ?
Une première orientation familiale
Jean Goulden est né en 1878 à Charpentry dans la Meuse. En conformité avec son milieu familial, il entreprend tout d’abord des études de médecine, pour lesquelles il est diplômé.
Lors de son installation à Paris dans les années 1920, Goulden s’adonne plus librement à l’art, qu’il a toujours affectionné, en pratiquant le dessin ainsi que la peinture.
Sa rencontre avec le peintre et sculpteur Paul Jouve, mais aussi avec le peintre et graveur François-Louis Schmied, dont il épouse la fille en 1925, advient lors de son installation parisienne dans le quartier du Montparnasse. Les cercles de vie parisiens sont une invitation à déployer sa fibre artistique.
Goulden : spécialiste de l’émail
Il entretient une relation toute particulière à l’émail, un matériau qu’il découvre lors d’une période de convalescence au Mont Athos, alors qu’il est mobilisé en tant que médecin, lors de la campagne des Dardanelles. Lors de cette période de retrait, il se prend d’admiration pour les émaux byzantins, passion qui anime toute sa production artistique à suivre.
Suivant les conseils de l’artiste sculpteur et peintre Jean Dunand, éminent spécialiste de la laque, Goulden poursuit sa vocation à l’émail. Il y excelle, et en est reconnu comme véritable spécialiste. À ses côtés, et sous forme de collaboration fructueuse, Goulden produit une série de meubles dont la conception revient à Goulden et la finition de laque à Dunand.
Sa production se décline également sous forme d’objets d’intérieur comme des lampadaires, des coupes ou encore des boîtes et boîtiers.
Son évolution vers la peinture se fait progressivement au cours de sa carrière, devenant plus évidente et plus significative lorsqu’il découvre la région bretonne. Ses tableaux sont nourris des paysages inspirants qu’il y découvre, au sein desquels il s’attèle à retranscrire la luminosité extérieure.
Visibilité sur la scène Art déco
Il reçoit la distinction de l’Ordre national de la Légion d’honneur.
Durant sa carrière Goulden, réalise notamment des boîtes en émail dans les années 1920/1930 qui connaissent le succès, ce jusqu’à nos jours, et dont certaines affichent des prix conséquents sur le marché des objets de la scène art déco. Une boîte en cuivre argenté, présentant un décor géométrique à émaux, a été adjugée au prix de 89 744 euros.
De la collaboration entre Dunand et Goulden sur la décennie 1920/1930, une pièce unique de bureau argenté, laquée, signée de 1923, ayant fait partie du mobilier d’intérieur des Goulden, a été vendue 337 500 euros.
Une pièce revêtant la forme d’une boîte hexagonale réalisée en cuivre argenté, décorée a été vendue 15 000 euros.
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