Charles BURNS

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Cote, prix et estimation de l’artiste Charles Burns

Né le 27 septembre 1955 à Washington, l’artiste américain étudie à l’Evergreen College, une célèbre école d’arts plastiques. Charles Burns est un illustrateur et auteur de bandes dessinées, il est considéré comme l’un des auteurs majeurs du 9e art. L’artiste est notamment connu pour sa série Big Baby considérée comme un chef-d’œuvre empreint de noirceur.

Dessin/Aquarelle

La puissance des images de l’artiste lui vaut d’être énormément sollicité en tant qu’illustrateur. En effet, ses dessins figurent aussi bien dans des revues de type underground qu’en couverture de grands magazines tels que le Time Magazine ou encore Rolling Stone. Les dessins de l’artiste fascinent, autant par leur étrangeté que par la part de noirceur qu’ils dégagent. Pour ce faire, l’artiste s’est inspiré de l’Amérique « faussement rassurante » des années 1950 et 1960. On retrouve également dans son art, l’influence du magazine Mad, des films de monstres de Corman ainsi que des nouveaux films d’horreur proposés à la télévision à l’époque.

Dessin de Charles Burns – El borba – Estimé 5 500 – 7 000 €

De par ses hachures crantées et son utilisation du noir, le style de l’artiste est facilement reconnaissable. Un dessin ou une aquarelle de l’artiste est estimé entre 1 500 et 20 000 euros. Son illustration « Skin Deep », réalisée à l’encre de Chine sur papier, de 43 sur 61 cm est vendue en 2016 chez Sotheby’s pour la somme de 11 000 euros. 
 

Qui est Charles Burns

Un jeune homme sensibilisé à l’art depuis l’enfance

Charles Burns est né en septembre 1955 aux États-Unis. Alors qu’il est encore très jeune, son père lui transmet sa passion pour la bande dessinée et le dessin, activités qu’il pratique à ses heures perdues. C’est donc tout naturellement que Charles décide de se tourner vers des études d’art, travaillant dans un premier temps la photographie avant de finalement s’intéresser à la bande dessinée.

Ce changement d’orientation s’explique par sa rencontre avec l’auteur de bandes dessinées Art Spiegelman dans les années 80. Lorsque sa carrière débute, Charles Burns ne tarde pas à se faire connaître et très vite, il sera sollicité pour des illustrations par des revues underground comme par des magazines à grand tirage.

Une œuvre étrange et troublante

L’enfance de Charles Burns a été marquée par des auteurs de bandes dessinées comme Honoré Daumier ou encore Harvey Kurtzman. Cet intérêt pour les comics romantiques et les Aventures de Tintin est toujours resté très présent dans l’œuvre du dessinateur. Charles Burns a d’ailleurs toujours assumé ce lien entre la bande dessinée européenne et son univers.

Ce n’est qu’à l’adolescence qu’il se découvre une fascination pour les séries d’horreurs. C’est donc probablement à cette période que les germes de son propre style. Une des premières sources d’inspiration de Charles Burns sera alors un catcheur mexicain découvert à la télé au hasard d’une séance de zapping et qui lui inspire le sympathique personnage d’El Bordah. À l’image de sa série Black Hole sur le thème de l’errance de la jeunesse, la plupart des récits que Charles Burns appartiennent à un univers sombre et étrange, parfois à la limite du fantastique.

Les dessins de Charles Burns sont caractérisés par des contours fermes et une utilisation sélective des ombres noires. Cela permet au dessinateur de donner de la profondeur à ses réalisations. Ces jeux de clair-obscur et de contraste entre noir épais et blanc aride sont typiques des dessins de l’artiste. Ce n’est qu’en 2010 que Charles Burns réalise sa première série en couleurs : Toxic (X’ed Out). Dans cet ouvrage, ses références au fantastique vont s’intensifier puisqu’il multiplie les allers-retours du rêve à la réalité. La plupart des ouvrages du dessinateur qui suivent sont construits sur la même logique, mêlant rêve et réalité dans des récits fascinants.

Un artiste apprécié

Tout au long de sa carrière, Charles Burns a produit des œuvres devenues mythiques dans le monde de la BD. En quelques années, il est devenu une figure emblématique du 9^e art et a su se faire une place parmi les plus grands. La galerie Martel rendra d’ailleurs hommage à son travail en décembre 2016 en organisant une exposition de deux de ses livres d’illustration : Love Nest et Vortex.

Aujourd’hui, certaines œuvres de Charles Burns sont encore très appréciées du public et adjugées à des milliers d’euros. Ce fut le cas de son illustration Skin deep (1992) estimée entre 12 000 et 15 000 euros et adjugée 13 750 euros en 2016 chez Sotheby’s.

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