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Comment reconnaître une peinture du XIXe siècle ?
Le XIXe siècle est présenté comme le siècle de la modernité en Histoire de l’art, dont Charles Baudelaire défend les convictions dans les Curiosités esthétiques, recueil des réflexions sur l’art à cette époque. Il écrit : « Pour que toute modernité soit digne de devenir antiquité, il faut que la beauté mystérieuse, que la vie humaine y met involontairement an ait été extraite. ». Au XIXe siècle, la modernité doit être la représentation de la réalité par une esthétique nouvelle.
L’importance des indications stylistiques
Le XIXe siècle est désigné comme le siècle de l’éclectisme en France et en Europe. Après le déclin vers 1815, des peintres néo-classiques dont le représentant majeur en France était Jacques-Louis David, d’autres mouvements artistiques naissent et se développent, en parallèle ou les uns à la suite des autres. Au XIXe siècle la France est considérée comme la capitale artistique européenne, attirant les plus grands artistes.
Le romantisme est un courant artistique né en Europe à la fin du XVIIIe siècle, et dont les foyers principaux sont la France, l’Angleterre puis l’Espagne. La palette du romantisme est plutôt sombre et les scènes agitées. Les principaux représentants de ce courant en Europe étaient William Turner, Francisco Goya ou encore Théodore Géricault.
L’Académie de peinture et les beaux-arts restent des institutions puissantes et ancrées en France. L’académisme qui est la beauté classique reste le courant dominant de l’art pictural en France au XIXe siècle. Contrairement au XVIIIe siècle, le dessin est privilégié et les couleurs vives sont proscrites.
D’autres courants se développent en parallèle à cette époque comme l’orientalisme dont le représentant le plus connu est Eugène Delacroix. L’orientalisme et l’exotisme est un courant artistique très présent en Europe au XIXe siècle. Aussi le courant réaliste se développe au XIXe siècle, notamment par la représentation de scènes de scènes de genre si chères au peintre Jean-François Millet.
La fin du XIXe la volonté de modernité prime et les contestations contre la peinture académique se développent. En 1863 le célèbre tableau du Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet fait scandale. Une nouvelle ère s’ouvre alors à une création artistique dépourvue d’entraves. Les mouvements artistiques modernes dont le plus célèbre est l’impressionniste et où le paysage prend une importance toute particulière.
Au-delà du visuel
Le verso d’un tableau est aussi important que son recto pour déterminer sa période de création. De nombreux indices peuvent se cacher permettant ainsi de confirmer ou d’informer l’authenticité d’un tableau du XIXe siècle.
Les tableaux peuvent être assortis de marquages révélant des indices de leurs origines. Qu’il s’agisse d’une marque de fabricant, d’une estampe ou encore d’une étiquette d’exposition, ces éléments sont des biens précieux pour la datation de l’œuvre et pour la détermination de sa provenance.
Chaque siècle possède ses propres techniques de peinture. Le XIXe siècle est celui des minéraux de couleurs finement broyés. De nouvelles teintes apparaissent au XIXe siècle, mises en valeur dans les peintures impressionnistes comme le bleu de cobalt ou encore le jaune citron. Au début du XIXe siècle, une vingtaine de pigments étaient utilisés pour réaliser les couleurs de la palette du peintre, elles sont plus d’une centaine au milieu du XIXe siècle. Ces couleurs nouvelles se retrouveront dans les œuvres des postimpressionnistes et des pointillistes. La production en série de la peinture au XIXe siècle marque un tournant dans la conception de l’œuvre picturale.
La limite à ces indices reste toujours la production des faussaires. De tout temps, des artistes ont copié le style ou les peintures de leurs homologues plus célèbres, par l’utilisation des mêmes techniques, des mêmes outils et des mêmes supports. Il est difficile, lorsqu’une copie est bien réalisée de déceler le vrai du faux.
La provenance de l’œuve
La présence d’un certificat d’authenticité permet d’écarter les doutes sur l’authenticité d’une œuvre. Pour autant, le défaut de certificat d’authenticité pousse, la plupart du temps à trouver d’autres moyens de connaitre ou non de l’authenticité d’une œuvre.
Les écrits sur les productions des célèbres peintres du XIXe sont assez nombreux. Ces écrits se retrouvent sous la forme de catalogues raisonnés, de catalogue de vente aux enchères ou d’exposition illustrés ou encore d’ouvrage d’art. Le XIXe siècle est le siècle des marchands d’art, qui répertorient les œuvres passés dans leurs fonds de commerce. Parmi les plus célèbres, Paul Durand-Ruel a promu les artistes issus de l’école impressionniste, créant des galeries à Paris, Londres, ou encore New York. Certains marchands photographiaient les peintures qu’ils possédaient afin de les inventorier comme Albert Goupil.
Le XIXe siècle est très riche en tableaux exceptionnels. Notre équipe d’experts saura vous apporter les réponses quant à l’authenticité des peintures du XIXe siècle afin d’en déterminer au mieux la valeur.
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