Alfred MANESSIER
Peintre français abstrait, 1911-1993
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Cote, prix et estimation de l’artiste Alfred MANESSIER
Alfred Manessier est un artiste français ayant abordé diverses formes artistiques : peinture, dessin, gravure, vitrail… Il jouit d’un succès critique et d’une reconnaissance publique importants. Ses peintures atteignent les estimations les plus hautes, entre 1 000 et 100 000 €, tandis qu’une estampe se trouve à quelques centaines d’euros.
Estimation minimale – maximale |
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Estampe | 50 – 1 000 € |
Peinture | 1 000 – 100 000 € |
Dessin | 150 – 8 000 € |
Estampe
Manessier a également produit un nombre important d’œuvres de la catégorie des multiples : eau-forte, lithographies, sérigraphies… Il a notamment beaucoup utilisé la lithographie comme étape préparatoire à ses projets de tapisserie. Ses estampes sont estimées entre 50 et 1 000 €. Les cantiques spirituels de St Jean de la Croix (lithographie couleurs, Ed. 26, 39 x 51 cm) a été adjugée 1 700 € en 2011 par Kapandji-Morhange.
Peinture
L’œuvre picturale de Manessier est plurielle : outre le surréalisme, le cubisme et l’abstraction à partir de la Seconde Guerre mondiale, il a aussi produit des paysages et des œuvres d’art sacré, notamment pour des projets de vitraux. Les grandes compositions abstraites réalisées à partir des années 1950 semblent connaître les estimations les plus importantes. Ses œuvres de grand à très grand format (entre 100 et 300 cm) sont généralement estimées entre 20 000 et 100 000 €.
Turris Davidica, huile sur toile de 1952 (200 x 150 cm) ayant appartenu à l’acteur Alain Delon, a atteint les 340 000 € au marteau pour une estimation de 200 000 – 300 000 € (Cornette de Saint-Cyr, 2007).
Dessin
Les aquarelles et dessins (crayon, encre, gouache, pastel…) de Manessier sont dans la même veine, très libre et colorée, que les œuvres picturales. Selon le format et le sujet représenté, ils sont estimés entre 150 et 8 000 €. La série aquarellée des « Verticales » (vers 1993), connaît des estimations particulièrement hautes aux alentours de 6 000 – 8 000 €.
Le record d’enchère revient à des maquettes pour le décor du bar du Théâtre des Champs-Elysées (1945, gouache sur papier, 65 x 32 cm), au prix marteau de 49 000 € (Maison Calmels-Cohen, 2004).
Tapisserie
Les grandes tapisseries de Manessier reprennent des compositions abstraites très colorées. Elles sont estimées entre 2 000 et 15 000 €, mais se vendent généralement en dessous de 5 000 €. En 2019, la maison de vente Million & Associés Paris a adjugé à 5 000 € le Grand Bouquet (1969, 280 x 220 cm).
Qui est Alfred Manessier ?
Du paysage picard à « l’art dégénéré »
Alfred Manessier est un peintre français abstrait, considéré comme l’un des maîtres de la Nouvelle École de Paris. Sa peinture est fortement influencée par ses origines picardes et notamment le regard qu’il a porté sur les littoraux de la baie de Somme et sa lumière particulière, qui imprégnera nombre de ses paysages. Dès l’âge de treize ans, Manessier réalise ses premières aquarelles et peint d’après nature de manière frénétique les plages du nord.
Manessier suit se forme tout d’abord à l’École des Beaux-Arts d’Amiens avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Paris, en section architecture, bien que la peinture reste son médium favori ; parallèlement, il fréquente les académies libres de Montparnasse. Manessier rencontre alors les grands maîtres au Musée du Louvre, qu’il copie avidement. Puis, en 1932 lors d’un voyage en Hollande, il découvre l’œuvre de Piet Mondrian, qui aura une influence décisive dans son passage vers l’abstraction.
Dès 1937, Manessier côtoie des artistes de l’avant-garde, qui le guident dans sa voie vers la non-figuration : sous la direction de Robert et Sonia Delaunay, il exécute ainsi des décorations monumentales pour l’Exposition internationale des Arts et Techniques de Paris. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa peinture évolue, d’abord imprégnée par le surréalisme et le cubisme, elle devient abstraite comme un pied de nez à la censure nazie qui considérait l’abstraction comme un art dégénéré.
Art sacré/art abstrait
La fin de la guerre sonne le début de la renommée pour Manessier, dont une des toiles est achetée par le Musée des Beaux-Arts de Nantes en 1947. La même année, on confie à l’artiste la réalisation de deux vitraux pour l’église Ste Agathe des Bréseux ; dès lors, tant la sauvegarde des vitraux que l’art sacré prennent une place très importante dans la vie et la carrière de Manessier.
Ainsi, outre ses expositions d’art sacré, comme en 1949 pour le cycle de peintures sur le thème de Pâques exposé à la galerie Jeanne Bucher à Paris, Manessier réalise de nombreux vitraux en France et en Europe ; ces réalisations de verre trouvent leur apothéose dans l’achèvement des verrières du Saint Sépulcre d’Abbeville, inaugurées en 1993.
Malgré cette production, fortement marquée par la sacralité, l’abstraction et la nature, Manessier refuse l’étiquette de peintre religieux et opère, vers la fin de sa carrière un tournant vers une peinture plus engagée et politisée, dénonçant les violences des guerres d’Algérie ou du Viet Nam et prônant la paix sociale. Ces toiles, qui sont pour la plupart intitulées « Hommage » ont contribué à sa reconnaissance auprès du grand public.
Un artiste pluriel à la reconnaissance internationale
L’art de Manessier, souvent réduit à l’art abstrait et sacré qui constitue la partie la plus connue de ses productions artistiques, est extrêmement varié dans ses thèmes et ses médiums. En effet, il se tourne après guerre vers une production qui renoue avec la peinture de paysage qu’il a tant aimé étant jeune, dans des compositions amples et toujours abstraites. De plus, Manessier s’attarde sur la lithographie, qu’il utilise souvent comme cartons pour ses tapisseries.
Assez rapidement, l’artiste connaît un fort succès critique qui lui vaut toutes les sollicitations et des commandes internationales. Il expose notamment à la Biennale de Venise en 1950, reçoit le Grand Prix de la Biennale de Sao Paulo en 1953 et en 1955, le Grand Prix de l’institut Carnegie de Pittsburgh.
Cette reconnaissance publique et ses productions prolixes permettent à l’art de Manessier de passer régulièrement en vente ; s’il est possible d’acquérir une lithographie pour quelques centaines d’euros, certaines œuvres atteignent des prix très hauts, comme Turris Davidica, une toile adjugée 340 000 euros en 2007 chez Cornette de Saint Cyr.
Reconnaître la signature de Alfred MANESSIER
Alfred MANESSIER fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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