Maximilien LUCE

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Cote, prix et estimation de Maximilien LUCE

Maximilien Luce est un peintre français né en 1858. Sensible aux conditions des ouvriers, du fait de son vécu, il s’attache à en représenter les différents corps de métier dans de nombreuses scènes de genre. Son œuvre se remarque aussi par ses paysages. D’abord influencé par le mouvement impressionniste, il finit finalement par travailler sur sa palette de couleurs et sur les effets de lumière qu’elle est en mesure de produire. Ainsi, l’artiste est davantage rattaché au mouvement divisionniste, délaissant l’impressionnisme pour le pointillisme.

Peinture 

Les peintures de Maximilien Luce sont estimées entre 100 et 2 000 000 d’euros. Ses œuvres sont très nombreuses, ainsi les prix vont d’une centaine à plus d’un million d’euros.

Les premières ventes sont des paysages, qu’il s’agisse d’huile sur toile, sur papier ou sur carton. Ces productions rencontrent un grand succès, les premières se vendant 150 euros et les dernières 2 495 280 euros avec la toile Notre-Dame de Paris, 1900. Elles figurent ainsi parmi les meilleures ventes de l’artiste. 

Il produit aussi des portraits et des nus. Ils se vendent entre 200 et 329 400 euros avec la toile Nu se coiffant, 1889. La spécialité de l’artiste reste cependant les scènes de genre, qui se vendent entre 550 et 336 000 euros.

Dessin

Les dessins et les aquarelles sont estimés entre 15 et 60 000 euros. Les portraits et les nus sont nombreux et rencontrent un grand succès, notamment ceux réalisés au fusain. Ils se vendent entre 20 et 35 000 euros avec le portrait de Camille Pissaro, juste devant de nombreux exemplaires de celui de Georges Seurat.

Nous retrouvons également des paysages ainsi que des marines, vendues entre 50 et 114 300 euros. Enfin, les scènes de genre sont toujours présentes, composées de dessins et d’études, souvent au crayon. Elles se vendent entre 65 et 12 800 euros avec une étude de personnage.

Estampe 

Les estampes, estimées entre 20 et 4200 euros, se composent majoritairement de lithographies, d’aquatinte et d’eau-forte monochromes. Les paysages, souvent industriels, de l’artiste se vendent entre 20 et 6400 euros comme la lithographie en couleurs, Usine à Charleroi, 1898. Une fois encore, ces productions occupent la place des meilleures ventes du peintre.

Nous retrouvons de nombreux portraits, dont certains personnages célèbres. Ils se vendent entre 50 et 1800 euros. Enfin les scènes de genre de l’artiste se vendent entre 100 et 1600 euros.

Peinture de Maximilien Luce – Le viaduc d’Auteuil – Estimée 450 000 – 675 000 €

Dessin de Maximilien Luce – Portrait de Madame Berthier – Estimé 10 000 – 12 000 £

Biographie de Maximilien Luce

Les débuts d’un artiste engagé

Né en 1858 dans le centre-ville parisien, Maximilien Luce passe son enfance dans un milieu artisan.

Il est très précocement attiré par la pratique du dessin, et suit un apprentissage à la gravure sur bois au sein de l’atelier de Henri Théophile Hildibrand. Dans cette continuité, Luce va rejoindre un atelier spécialisé et produire des gravures sur bois pour le compte d’un magazine hebdomadaire.

C’est dans les années 1880 qu’il entreprend de se consacrer plus spécifiquement à la peinture.

Luce entretient des liens étroits avec les milieux anarchistes, il participe notamment à la revue hebdomadaire le Père Peinard fondée par le militant Émile Pouget en 1889. Si les artistes de son entourage, Paul Signac, Paul Seurat partagent cette affinité politique, Luce y est plus engagé encore. Au fil des années, il fournit des dessins aux journaux anarchistes, Les Temps nouveaux ainsi que la Bataille syndicaliste, et prend parti de conflits de son temps.

Du néo-impressionnisme aux prémices du fauvisme

Sur les élans de Camille Pissarro et du cercle d’artistes qu’il fréquente au milieu des années 1890, Luce emprunte la voie du néo-impressionnisme. Georges Seurat et les artistes de son temps commencent à s’intéresser aux écrits scientifiques et la portée que cela peut avoir sur leur pratique artistique.

Bien que Luce connaisse et manifeste une affection particulière à la peinture de Nicolas Poussin, la touche et la juxtaposition de couleurs complémentaires permettant l’obtention de vibrations lumineuses, ainsi que la technique du divisionnisme, emporte sa première faveur.

Suite à un séjour dans la province du Hainaut, plus connue sous le nom de Pays Noir, Maximilien Luce se penche avec grand intérêt le monde de la sidérurgie. Ce dernier devient un de ses thèmes de prédilection, une ouverture où il réinvente sa touche et produit un univers pictural singulier. Il en extirpe des motifs à forte charge émotionnelle, en tâchant d’en révéler la puissance poétique.

Les représentations de Luce, qu’il s’agisse de cœurs urbains, de paysages sont intenses. Le peintre semble jouer des humeurs atmosphériques afin de caractériser l’espace et le temps, à l’appui d’une palette vibrante.

L’urbanisme s’inscrit également dans ses centres d’intérêt.

Luce : un artiste encensé

Sa première exposition personnelle se tient en lieu et place de la galerie du marchand d’art parisien Durand Ruel. L’artiste y rencontre un notable succès tant au niveau du public que du monde de la critique.

Luce occupe brièvement le poste de président de la Société des Artistes indépendants à la suite de Paul Signac entre 1934 et 1935. Il s’éteint en 1941.

Certaines de ses peintures appartiennent aux collections du musée d’Orsay. Une rétrospective importante lui est consacrée par le Musée des Impressionnismes en 2010 à Giverny.

Reconnaître la signature de Maximilien LUCE

Maximilien LUCE fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de ses œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

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